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Un an plus tard, la Maison olympique toujours fermée au public

Un an plus tard, la Maison olympique toujours fermée au public

La Maison olympique du Canada, à Montréal, n'est toujours pas accessible au public, un an après son ouverture. Ce projet de plus de 10 millions de dollars a été soutenu par les gouvernements fédéral, provincial et municipal, donc par les contribuables.

Un texte de David Savoie

Le 9 juillet 2015, au centre-ville de Montréal, c'était la fête : la Maison olympique était inaugurée en grande pompe. Athlètes et dignitaires avaient beaucoup d'espoir au moment de l'ouverture. « J'espère que la Maison olympique canadienne va contribuer, justement, à ouvrir les horizons aux jeunes, à ce qu'ils viennent s'intéresser à de nouveaux sports », disait la plongeuse Annie Pelletier, la journée de l'ouverture.

Rappelons que le Comité olympique canadien (COC) avait obtenu plus de 8 millions de dollars en fonds publics pour ce projet - plus de 3 millions de Québec, 3 millions d'Ottawa et près de 2 millions de la Ville de Montréal.

Un an plus tard, le public ne peut toujours pas visiter l'édifice, situé boulevard René-Lévesque.

Par ailleurs, personne ne semble très intéressé à vouloir visiter les lieux. Les quelques touristes aperçus non loin étaient plus occupés à prendre un égoportrait devant la sculpture, tout près de la rue.

Dans les bureaux, il y a bien des employés, mais aucune trace du musée interactif promis à l'ouverture. Des locaux, notamment la réception, paraissent déserts.

Les problèmes se sont accumulés pour la Maison olympique. Il y a eu des dépassements de coûts, des retards dans les travaux, et celui qui était derrière le projet, le président du COC, Marcel Aubut, a quitté son poste dans la controverse.

La réponse du Comité olympique canadien

Pour toute réponse, le COC a envoyé un courriel laconique. « Nous sommes fiers de notre bureau situé à Montréal, première ville olympique au Canada, ainsi que de l'héritage olympique du Québec. En plus d'abriter le personnel de Montréal du COC, notre bureau accueille des fédérations sportives qui utilisent chaque jour nos installations et la salle Lausanne », écrit un porte-parole.

Dans le message, le Comité olympique canadien dit avoir rencontré chacun des partenaires gouvernementaux et avoir leur appui en vue de l'achèvement du projet cette année.

La moitié du personnel du COC, soit une cinquantaine de personnes, travaille dans les bureaux de Montréal. Au moment de l'ouverture, Marcel Aubut promettait qu'une centaine d'employés y travailleraient.

Pas de réactions

Personne ne nous a accordé d'entrevue à ce sujet. Les trois ordres de gouvernement - Ottawa, Québec et Montréal - avaient soutenu le projet, mais aujourd'hui, ne font pas de commentaires sur l'évolution des travaux.

La ministre fédérale des Sports, Carla Qualtrough, n'a pas pu nous accorder une entrevue. Dans un courriel, elle dit « que la Maison olympique relève du Comité olympique canadien, et que le COC se concentre à appuyer nos athlètes qui visent le podium aux Jeux olympiques à Rio ».

Au bureau du ministre Martin Coiteux, qui est le ministre responsable de la région de Montréal, on dit suivre le dossier de près.

Pas de commentaires à la Ville de Montréal, si ce n'est qu'un montant de 800 000 $ est toujours retenu jusqu'à ce que certains travaux soient terminés - et les travaux en question, ce sont une salle de réunion et ce qui doit être une sorte d'expérience de réalité virtuelle pour se mettre dans la peau des athlètes.

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