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Essai routier Ford Fusion 2017 : légères retouches (PHOTOS)

Essai routier Ford Fusion 2017 : légères retouches (PHOTOS)
Courtoisie

Il y a un moment dans la vie d’un journaliste automobile où il se dit qu’il devient vieux. Ce moment survient généralement quand on regarde une berline intermédiaire plutôt standard, première au classement des ventes dans sa catégorie c’est vrai, et qu’on la trouve jolie.

Ford Fusion 2017

Non, pire encore, quand le côté esthétique devient soudainement totalement superficiel au détriment de l’espace réservé aux bagages et aux passagers arrière. Quand nos priorités changent. C’est exactement ce que j’ai ressenti en regardant et en conduisant la toute nouvelle Ford Fusion 2017 sur les routes des Laurentides.

Lancée il y a plusieurs années, rafraichie en 2012 pour lui donner une petite allure plus internationale, la Ford Fusion ne suscite pas les passions, mais attire bon an mal an plusieurs milliers de fidèles. L’année dernière par exemple, elle flirtait avec le premier rang, luttant ardemment avec la Toyota Camry pour le titre.

Il est vrai, cependant, qu’en 2016 elle avait perdu un peu de son lustre, les amateurs ayant remarqué la présence d’une Fusion renouvelée lors des grands salons de l’auto qui se déroulaient en début d'année. Bref, la voiture est attendue avec impatience par les amateurs.

Celle qui a créé le plus d’attente, la Ford Fusion Sport, n’a cependant pas encore rempli ses promesses, puisqu’elle ne sera disponible que dans quelques semaines. Avec son moteur V6 de 2,7 litres EcoBoost, proche parent de celui qui équipe notamment le Ford F-150 et ses 325 chevaux, elle promet d’être la plus dynamique du groupe.

C’est aussi à la version Sport que l’on a réservé le système sophistiqué d’évitement de nids-de-poule, mais malheureusement, que l’on n’a pas encore pu tester.

Des changements infimes

Soyons sérieux, physiquement, la nouvelle Ford Fusion 2017 n’affiche que des changements subtils, voire très discrets. On a un peu remanié les traits avant, retouché un tantinet la grille et imposé des appliques chrome dont la présence varie selon la version retenue, mais sans plus. Dans les faits, la silhouette de la berline ne se modernise pas tellement. Pourquoi changer une valeur sûre, puisque l’aspect esthétique est, sans conteste, celui qui faisait le plus l’unanimité parmi les amateurs?

Le changement majeur survient plutôt dans l’habitacle. Oubliez le levier de transmission standard qui glissait de haut en bas sur ses positions, faites plutôt place à une molette, un système devenu de plus en plus fréquent, qui permet de sélectionner l’embrayage du bout des doigts.

Pour des raisons de sécurité, on a même implanté un système qui permet à la voiture de revenir d’elle-même au mode Park lorsqu’on éteint le moteur, histoire d’éviter de laisser le véhicule stationné en mode Drive, ce qui pourrait entrainer un déplacement impromptu au démarrage.

Ce changement permet aussi de modifier considérablement l’espace consacré à la console centrale. En résumé, ne cherchez plus les porte-gobelets autrefois situés de drôle de façon, ils sont désormais plus conformes à la norme de l’industrie. Ajoutez aussi un appuie-bras, un vrai, dont la largeur n’a suscité aucun débat entre mon collègue et moi pour le droit de propriété, et de l’espace de rangement mieux localisé, incluant un petit coffret pour le cellulaire et une prise USB accessible, et vous aurez une idée de la qualité du travail effectué en matière d’ergonomie.

Quant au reste de l’habitacle, il reprend là où le prédécesseur a laissé, c’est-à-dire qu’il est correctement pensé, offre des sièges confortables et faciles à régler, et surtout de l’espace arrière pour les passagers, ce qui est indispensable pour une berline familiale.

La version Platinum, une des nouveautés, offre évidemment des niveaux de finition un peu plus élevés, incluant des matériaux de meilleure qualité, mais les nuances sont relativement raisonnables.

Quant au coffre, il est vaste et spacieux en version normale. Mais si vous optez pour la version hybride traditionnelle ou la version Energi (c’est-à-dire hybride branchable), oubliez la capacité de chargement. Imaginez, deux journalistes d’âge plus que mature ont eu de la peine à loger chacun leur sac, rempli pourtant pour une seule journée en dehors de la maison. Vous y placerez bien quelques sacs d’épicerie, mais sachez que vous devrez faire bon usage du siège arrière pour installer vos bagages si vous la choisissez.

Sur la route

Plusieurs versions de la voiture sont disponibles, avec des degrés divers de finition et d'accessoires. Les versions haut de gamme, par exemple, profitent de l’ensemble des caractéristiques de sécurité quasi autonomes : freinage pour les piétons, détection de collision, avertissement de changement de voie, etc.

On peut aussi retrouver la nouvelle génération d’aide au stationnement qui aide non seulement à réaliser le parfait stationnement parallèle, mais même à vous en sortir. On peut cependant mettre en doute les qualités de conducteur de quelqu’un qui serait totalement incapable de se sortir d’un tel espace. Simple réflexion personnelle…

Mais ce qui distingue davantage les différentes Ford Fusion, ce sont les motorisations. On a, par exemple, conservé le moteur de base 4 cylindres de 2,5 litres développant 175 chevaux. Vieillissant, mais toujours populaire (il occupe quelque 30 % du marché), il continue d’être offert en version de base.

On entame ensuite la gamme EcoBoost, soit des versions turbo de certaines motorisations. Au menu, un 1,5 litre de 181 chevaux, un 2,7 litres de 325 chevaux, et le 2,0 litres qui a fait l’objet de la moitié de notre essai. Du haut de ses 245 chevaux, il s’est avéré nerveux et vif, et affiche surtout un bel équilibre en lien avec la boite de vitesse automatique qui l’équipe.

Les versions hybrides reprennent plutôt des moteurs 4 cylindres à cycle Atkinson jumelé à un moteur électrique. Alors que la version Energi ajoute quelques kilomètres en mode 100 % électrique (après quelques heures de branchement), la Fusion hybride mise surtout sur l’économie de carburant… et pas du tout sur la puissance.

Les collines des Laurentides et leurs routes sinueuses ont constitué un véritable handicap pour la voiture qui râlait littéralement en montée, malgré une pression insistante sur l’accélérateur. Fort heureusement, dans la portion urbaine de notre parcours, le moteur s’est avéré plus agréable et la motorisation hybride totalement transparente.

Conclusion

La Ford Fusion 2017 ne réinvente pas le genre. Ni même sa propre personnalité. Les détails modifiés sont bien suffisants cependant pour la garder dans la course au premier rang pour un an ou deux encore dans le segment des berlines intermédiaires.

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