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La génération Y bientôt à la rue à Vancouver ?

La génération Y bientôt à la rue à Vancouver ?
Radio-Canada.ca

Un rapport de l'institution financière Vancity indique que les jeunes de la génération Y du Grand Vancouver, déjà exclus de l'accès à la propriété, n'auront bientôt plus les moyens de louer des appartements dans la plupart des quartiers de la ville.

Un texte de Michaël Bédard

Le marché locatif est souvent vu par les autorités comme la solution de rechange à la propriété selon William Azarroff, vice-président de l'investissement communautaire pour Vancity. « On croit souvent que ceux qui ne peuvent pas se permettre d'acheter peuvent au moins louer. Mais quand on analyse le marché locatif, on se rend compte que c'est de moins en moins vrai », dit-il.

Selon le rapport, le salaire hebdomadaire moyen des Britanno-Colombiens a augmenté de 6,6% de 2011 à 2015, alors que, dans la même période de temps, les prix des loyers ont augmenté de 11,4 % dans le Grand Vancouver.

Avec un revenu moyen de 40 300 $ par année, la génération Y n'a accès qu'à deux quartiers considérés abordables de Vancouver, c'est-à-dire Marpole et East Hasting, analyse le rapport. Autrement, ils doivent se rendre dans d'autres villes à proximité de Vancouver comme Delta, Surrey ou New Westminster.

Taux d'inoccupation faibles

Le rapport indique que ceux qui louent doivent aussi affronter le faible taux d'inoccupation des appartements et n'ont pas beaucoup de choix lorsque vient le temps de trouver un logement. « On est rendu à un niveau où les logements n'ont pas qu'à être abordables, ils doivent être aussi disponibles », indique William Azarroff.

Afin de régler le problème d'inoccupation, qui est en partie responsable de la flambée des prix, le rapport suggère plus d'une trentaine de solutions comme la mise en place de mesures incitatives afin d'encourager les promoteurs immobiliers à construire des immeubles à logements ou la création d'un fonds de 250 millions de dollars pour le soutien aux logements sociaux.

Risque pour les entreprises vancouvéroises

Selon le rapport, la génération Y est surreprésentée dans le marché locatif. Elle représente plus du tiers de tous les locataires du Grand Vancouver. Les auteurs indiquent que, contrairement à la croyance populaire, les locataires n'exercent pas que des emplois au salaire minimum. Ils sont plutôt dispersés dans plusieurs industries et milieux comme l'éducation, la santé, la construction et les finances.

Les auteurs affirment que si la situation ne s'améliore pas, de nombreux locataires, dont beaucoup de la génération Y, seront expulsés involontairement de leur communauté. Ce qui pourrait toucher les entreprises de Vancouver puisqu'elles perdraient une main-d'œuvre qualifiée, professionnelle et devraient alors traiter avec un bassin de talents moins diversifiés.

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