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Flip FabriQue en «Transit» à Montréal

Flip FabriQue en «Transit» à Montréal
Norbi Whitney

À l’image de la vie de tournée, allant d’une ville à l’autre et d’un continent à l’autre, les circassiens de Flip FabriQue sont en transit. Bien qu’ils envisagent l’idée de scinder les forces des six membres originaux de la troupe pour mener plusieurs spectacles et être encore plus souvent concepteurs qu’artistes de scène, ils refusent toutefois d’affirmer que Transit sera la dernière réunion du sextuor fondateur à Montréal.

« Je n’aime pas dire que c’est notre dernière création tous les six ensemble… exprime Bruno Gagnon avec un malaise palpable. Je trouve que ça prend trop de place dans le discours médiatique à propos de Transit. Notre nouveau bébé va tourner pendant au moins quatre ans, alors on est loin de parler de la fin. »

Il se dégage néanmoins un parfum de nostalgie, au cœur de la fête à laquelle les circassiens de la Vieille Capitale convient le public. « On veut célébrer le fait de jouer comme si c’était la dernière fois », dit-il néanmoins.

Pour ce faire, ils enchaînent des numéros sur leurs nombreux voyages à travers le monde, la sempiternelle période de montage/démontage de leurs productions et la difficulté de maintenir une vie amoureuse à distance.

Les six comparses réalisent également leurs fantasmes de cirque. Bruno s’offre un numéro de diabolo géant, avec des cordes de 10 mètres, auquel il rêve depuis 2003. Jérémie se permet un passage à quatre diabolos de taille conventionnelle, malgré les risques d’erreurs et l’impact sur le rythme du spectacle, sachant qu’un tel numéro se construit plus lentement, d’étape en étape.

Francis ose quant à lui une participation au trampo-mur en surmontant ses peurs. Parce que les acrobates aussi ont peur, parfois… « On parle quand même de se jeter dans le vide à partir de 15 pieds de haut, précise Bruno Gagnon. Même si on le fait avec aisance avec le temps, notre instinct nous dit clairement de ne pas sauter au début. Il faut vaincre nos peurs. Mais peu à peu, la crainte se transforme en amusement. »

Reconnus pour leur esprit festif d’éternels adolescents, les circassiens se paient la traite, quoi! « On lâche notre fou en réalisant plusieurs choses qu’on n’a jamais pu faire dans nos autres créations ou dans les compagnies pour lesquelles on a travaillé. On joue au maximum tout ce qu’on aurait toujours voulu faire! »

Après des années à tourner avec le Cirque du Soleil, les 7 doigts de la main, le Cirque Éloize et bien d’autres, les circassiens ont fondé Flip FabriQue, fait mouche dès leur première création avec Attrape-moi et poursuivi sur leur lancée avec Crépuscule à Québec à l’été 2015.

Cet été, en plus de leur arrêt à Montréal Complètement Cirque (du 7 au 17 juillet) et d’une nouvelle version de Crépuscule à Québec, dès le 22 juillet, Flip FabriQue passera le mois d’août à Édimbourg pour présenter Attrape-Moi devant public et quantité de programmeurs de partout dans le monde, ce qui pourrait prolonger la vie de ce spectacle brillamment éclaté. Sans oublier Transit qui pourrait tourner pendant au moins quatre ans.

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