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Direction du PQ: Paul St-Pierre Plamondon a emprunté 10 000 $ pour sa campagne

Plamondon a emprunté 10 000 $ pour sa campagne
Twitter/PaulPlamondon

MONTRÉAL - On pourra difficilement accuser Paul St-Pierre Plamondon de manquer de courage ou de conviction.

Le candidat inattendu à la direction du Parti québécois (PQ) a emprunté les 10 000 $ nécessaires à sa candidature, qu'il a officialisée mercredi en déposant ladite somme et plus de 1900 signatures d'appui, alors que seulement 1500 étaient requises par les règlements de la course.

En déposant son bulletin de candidature à la permanence du parti,

à Montréal, M. St-Pierre Plamondon a expliqué avoir voulu d'abord faire mentir les sceptiques qui doutaient de sa capacité à recueillir les signatures requises.

"Parce que tout le monde disait que c'était peut-être impossible de recueillir 1500 signatures dans 45 circonscriptions à travers le Québec, le focus a été mis sur les signatures en disant aux gens qui voulaient donner de l'argent: laissez-moi vous démontrer que je suis capable de relever ce défi-là (...) et ensuite on vous revient pour les dons", a-t-il raconté en conférence de presse.

Il lancera sa campagne de financement à compter du 4 juillet et se dit persuadé de pouvoir amasser non seulement les 10 000 $ déjà empruntés, mais aussi l'autre tranche de 10 000 $ qui doit y être ajoutée avant la fin du mois d'août pour que sa candidature soit conforme aux règles.

"C'est très faisable, de la même manière qu'on croyait dès le départ que c'était faisable les 1500 signatures et on l'a démontré", a-t-il dit.

Quant aux signatures, l'avocat de 39 ans, qui avait fondé le mouvement des Orphelins politiques en 2014, a indiqué que près de la moitié d'entre elles provenaient de nouveaux membres et que la majorité de ces nouveaux membres étaient âgés de moins de 40 ans, ce qui s'inscrit dans son ambition d'attirer de nouveaux militants au parti dans un esprit de "porte ouverte".

"Mon engagement, c'est de tenir la porte, de dire aux gens: "Venez, faites partie de la solution."

Quant à l'autre moitié des signatures, qui proviennent de membres établis de la formation politique, Paul St-Pierre Plamondon a dit croire qu'elles venaient dégonfler un mythe persistant autour du PQ.

"L'idée qu'il n'y a pas d'ouverture au Parti québécois, je peux en témoigner personnellement au cours des trois dernières semaines, c'est archifaux", a-t-il lancé avec force.

"Partout où je me suis adressé à des membres du Parti québécois, les gens m'ont écouté avec respect et, après, à 95 pour cent, ils sont venus signer mon bulletin (de candidature)", a expliqué le candidat, ajoutant qu'il avait notamment rencontré des militants à Sherbrooke, Rimouski, Matane et Saint-Jérôme, entre autres.

Paul St-Pierre Plamondon a par ailleurs dit croire que le récent sondage CROP-La Presse faisant état d'une avance de près de dix points des libéraux sur le PQ, avec 34 pour cent des intentions de vote contre 25 pour cent au PQ et 24 pour cent à la Coalition avenir Québec, s'inscrit parfaitement dans sa démarche, qui vise à attirer les citoyens vers la formation souverainiste.

"C'est précisément la raison d'être de ma candidature. Mon message, c'est qu'il y a une seule institution qui peut sortir le Québec de l'impasse démocratique dans laquelle on est depuis 2003, nous sortir de la culture du mensonge, et c'est le Parti québécois."

M. St-Pierre Plamondon s'est dit fort conscient qu'il sera difficile de mobiliser l'attention de la population non seulement sur sa candidature, mais aussi sur la course à la direction elle-même, mais il entend contrer le désintérêt estival par une présence active sur les médias sociaux.

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