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Femmes autochtones: 34 morts classées non suspectes malgré des circonstances douteuses

Femmes autochtones: 34 morts classées non suspectes malgré des circonstances douteuses

Une enquête de CBC révèle que les autorités policières ont conclu que la mort de nombreuses femmes autochtones n'était pas le résultat d'un acte criminel, malgré la présence de circonstances douteuses.

Une analyse de 34 dossiers clos, où le décès des femmes a été classé comme une mort accidentelle ou un suicide, révèle que certaines d'entre elles avaient des blessures inexplicables, étaient des victimes de violence conjugale ou ont été découvertes dans des circonstances suspectes.

Par ailleurs, dans 31 des cas, les autorités policières avaient identifié une personne d'intérêt avant de conclure que la mort n'était pas le résultat d'un acte criminel.

C'est notamment le cas de Nadine Machiskinik, 29 ans, qui avait été retrouvée mortellement blessée au bas d'une descente de linge de l'hôtel Delta de Regina en janvier 2015.

Le Service de police de Regina a attendu 60 heures avant de débuter son enquête, et un an avant de tenter de retrouver deux hommes qui ont été aperçus avec elle dans l'ascenseur de l'établissement quelques minutes avant sa chute.

Bien que la police de Regina admet que des erreurs ont été commises et a présenté ses excuses à la famille de Nadine Machiskinik, son dossier n'a pas été rouvert et son décès est toujours classé comme une mort accidentelle.

« Sans aucun doute, certaines des enquêtes n'ont pas été effectuées correctement », avoue le président de l'Association canadienne des chefs de police Clive Weighill, en précisant que, en contrepartie, de nombreuses enquêtes ont été très bien menées.

Il croit d'ailleurs que les cas où les familles disputent la conclusion de « mort non suspecte » devraient retenir l'attention d'une éventuelle enquête nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées.

M. Weighill prévient toutefois que les familles des victimes n'y trouveront pas nécessairement la résolution de leur deuil. « Nous pouvons réexaminer le dossier et revoir les déclarations des témoins si une enquête plus approfondie est nécessaire, dit-il. Nous pouvons seulement aller de l'avant à partir de ce moment-ci. »

Selon un texte de Holly Moore et Martha Troian, CBC News

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