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Donald Trump décrie l'ALÉNA la veille du sommet «des trois amigos»

Trump décrie l'ALÉNA la veille du sommet «des trois amigos»
Republican presidential candidate Donald Trump speaks during a campaign stop, Tuesday, June 28, 2016, at Alumisource, a metals recycling facility in Monessen, Pa. (AP Photo/Keith Srakocic)
ASSOCIATED PRESS
Republican presidential candidate Donald Trump speaks during a campaign stop, Tuesday, June 28, 2016, at Alumisource, a metals recycling facility in Monessen, Pa. (AP Photo/Keith Srakocic)

WASHINGTON - Alors que les leaders des trois pays signataires de l'accord de libre-échange nord-américain doivent se rencontrer mercredi à Ottawa afin de discuter notamment d'un resserrement de leurs liens économiques, Donald Trump a réitéré mardi sa promesse de renégocier l'ALÉNA - ou de se retirer de cette "catastrophique" entente.

S'il était élu président des États-Unis, le candidat républicain informerait le Mexique et le Canada de son intention immédiate de renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), a-t-il indiqué mardi dans un discours aux forts accents

d'antimondialisation et de protectionnisme, prononcé en Pennsylvanie.

Si les deux partenaires refusaient d'accorder à Washington des concessions importantes lors de ces négociations, M. Trump soumettrait l'avis d'intention des États-Unis de se retirer de l'ALÉNA - il a même cité la provision qui le lui permettrait: l'article 2205.

"Ils ont pris l'habitude d'agir à leur guise, a-t-il soutenu en parlant des voisins des États-Unis. Pas avec Trump (...) L'ALÉNA aura été le pire accord commercial de toute l'histoire de ce pays."

Ce discours antimondialisation cristallise la posture de M. Trump comme le plus protectionniste des candidats à la présidence que le Parti républicain ait connu depuis des lustres. Il survient aussi à la veille du sommet "des trois amigos", mercredi à Ottawa. Les leaders nord-américains devraient alors discuter d'une coopération continentale accrue afin de contrer un vent de nationalisme et de protectionnisme qui souffle ailleurs dans le monde.

Le premier ministre Justin Trudeau et le président mexicain Enrique PeIna Nieto ont d'ailleurs annoncé mardi à Ottawa que le Canada n'exigera plus de visa pour les ressortissants mexicains à compter de décembre 2016, et que le Mexique accepte d'ouvrir son marché au boeuf canadien dès octobre.

"Dans un moment où beaucoup de gens cherchent à avoir peur, à se retourner vers l'intérieur, c'est important de démontrer que le partenariat, la collaboration, peut et va avoir un impact extrêmement positif dans la vie des citoyens. Et c'est ce que nous avons souligné aujourd'hui", a soutenu le premier ministre Trudeau.

M. Trump, de son côté, estime qu'il faut se réjouir de toute résistance à l'intégration mondiale. Il a d'ailleurs salué la décision récente des Britanniques de quitter l'Union européenne.

Dans son argumentaire contre la mondialisation, mardi, M. Trump a cité l'ALÉNA, conclu en 1993, et l'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce en 1999 - incidemment, deux événements survenus pendant la présidence de Bill Clinton, époux de la candidate démocrate dans la course actuelle.

Pour remédier à ces problèmes, le candidat républicain propose sept solutions, notamment de se retirer du Partenariat transpacifique et d'imposer des tarifs douaniers à la Chine pour cause de manipulation de devises. La renégociation de l'ALÉNA constitue aussi une de ces solutions.

Dans sa diatribe contre l'ALÉNA, M. Trump n'a jamais cité expressément le Canada. Même après le discours, son équipe a publié des points saillants dans lesquels M. Trump critique les pratiques commerciales du Mexique - mais pas un mot sur le Canada.

Le milliardaire s'en est aussi pris aux élites de Wall Street, qui appuient le libre-échange. "La mondialisation a enrichi les élites financières, qui versent des contributions aux politiciens, a soutenu M. Trump. Mais elle a jeté dans la pauvreté et la peine des millions de travailleurs de chez nous. L'ère de la capitulation économique a sonné (...) Les États-Unis seront de nouveau indépendants (...) N'est-ce pas une bonne idée?"

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