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Le bonnet qui pourrait ralentir la chute des cheveux pendant une chimiothérapie

Le bonnet qui pourrait ralentir la chute des cheveux pendant une chimiothérapie
Belinda Evans

Sachant qu’elle allait bientôt suivre une chimiothérapie, Belinda Evans ne voulait pas attendre de perdre ses cheveux. Elle s’est donc rasé la tête.

«Je voulais maîtriser cet aspect du traitement, explique-t-elle. J’avais entendu certaines femmes qui avaient suivi une chimiothérapie dire que leurs cheveux tombaient par touffes et qu’elles avaient envie de pleurer. J’ai eu envie de ne pas passer par cette étape, de prendre le contrôle.»

75e jour. Je me suis rasé le crâne! La chimio commence demain et je ne voulais pas qu’elle fasse tomber mes cheveux. Je prends le contrôle de la situation! Pas besoin de chaussettes ce soir…

Quand elle est arrivée chez le cancérologue le lendemain, on lui a cependant proposé de participer à un traitement expérimental visant à réduire la chute des cheveux.

«Je m’étais déjà fait la boule à zéro, mais je suis scientifique, et je voulais voir ce que ça allait donner sur un crâne rasé.»

Le Breast Cancer Research Centre WA de Perth, en Australie, fait des essais cliniques sur un bonnet très serré, le Dignicap, qui refroidit le cuir chevelu pendant la chimiothérapie, ce qui empêche le produit de s’attaquer aux follicules pileux. Cet essai aléatoire porte sur soixante patientes soignées pour un cancer du sein, et les bonnets sont fournis gracieusement par le fabricant de lotion antichute australien Ashley and Martin.

119e jour. Captain America est mon superhéros pour cette troisième chimiothérapie. Pour l’instant, tout va bien. Juste deux tentatives d’insérer la canule ce matin. Ca fait maintenant six semaines que j’ai suivi ma première chimio et le bonnet refroidissant fonctionne: j’ai encore presque tous mes cheveux - youpi. Je montre mes chaussettes ailées #Marvel #CaptainAmerica!

Belinda Evans raconte que le port du bonnet lui rappelle un peu le mal de tête que l’on peut ressentir après avoir mangé une glace, et qu’elle le met parfois quatre ou cinq heures, mais qu’il a très bien marché sur elle.

«Sur tout le reste de mon corps, les poils n’ont pas résisté. Mais, sous le bonnet, mes cheveux ont poussé! J’ai l’impression d’avoir de la chance parce que ça ne fonctionne pas avec tout le monde. De mon côté en tout cas, rien à redire!»

Première étude concluante

Arlene Chan, directrice de la recherche et des essais du Mount Hospital, ajoute que les bonnets sont disponibles depuis longtemps mais qu’il s’agit du premier essai clinique mené en Australie pour tester leur efficacité à certaines températures.

«La technique du refroidissement du cuir chevelu pendant la chimiothérapie n’est pas nouvelle, mais les modèles prévisionnels de son efficacité, les facteurs susceptibles d’influer sur ses chances de succès, et l’impact sur le long terme de ce processus n’avaient pas été mesurés chez les femmes qui suivent actuellement une chimiothérapie pour un cancer du sein.»

«À notre connaissance, c’est même le premier essai de cette nature à examiner le succès du refroidissement du cuir chevelu dans plusieurs types de chimiothérapie et à différentes températures.»

Cet article, publié à l’origine sur le Huffington Post australien, a été traduit par Bamiyan Shiff pour Fast for Word.

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