L'ancien ministre Jason Kenney annoncera cet été qu'il veut quitter le Parti conservateur du Canada afin d'unifier la droite albertaine, selon des sources de CBC.
Jason Kenney aurait pris cette décision à la suite d'une série de rencontres avec des amis et des conseillers d'Ottawa et de Calgary. Parmi eux figurent l'ancien député Monte Solberg et un ancien conseiller de Stephen Harper, Tom Flanagan.
Depuis que Stephen Harper a démissionné de son poste de chef du Parti conservateur, M. Kenney songeait à se lancer dans la course à la direction. Mais selon des sources proches de l'ex-ministre de la Défense nationale et du Multiculturalisme, il veut plutôt retourner en Alberta, où il croit que la première ministre néo-démocrate, Rachel Notley, emprunte la mauvaise voie.
En mai dernier, lors du congrès conservateur à Vancouver, il interpellait d'ailleurs ses collègues de l'Alberta à ce sujet. « Faisons de la province, la capitale du Canada de la libre entreprise, en travaillant ensemble pour défaire les socialistes en 2019 », disait-il.
Ses partisans affirment qu'il est aussi attiré par le défi de fusionner le Parti progressiste-conservateur de l'Alberta et le Parti Wildrose.
Depuis la défaite des progressistes-conservateurs albertains, en mai 2015, après quatre décennies au pouvoir, le parti n'a plus de chef. La formation était arrivée en 3e place, derrière le Nouveau Parti démocratique et le Parti Wildrose.
Aucun candidat n'a démontré son intérêt dans cette course à la direction, qui doit avoir lieu avant le 30 avril 2017.
Jason Kenney a aussi renouvelé sa carte de membre du Parti progressiste-conservateur récemment, ajoutent les sources consultées par CBC.
Jason Kenney a été élu pour la première fois à la Chambre des Communes en 1997 sous la bannière du Parti réformiste du Canada, alors qu'il n'avait que 29 ans. Il a occupé plusieurs postes importants au sein du Cabinet de Stephen Harper. En plus de la Défense et du Multiculturalisme, il a été ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration.
CBC a tenté d'obtenir une entrevue avec M. Kenney, mais son bureau a répondu qu'il n'était pas disponible.
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