Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Attentats de Paris : une plainte contre Facebook, Google et Twitter

Attentats de Paris : une plainte contre Facebook, Google et Twitter

La famille d'une étudiante américaine tuée dans les attaques du 13 novembre à Paris a porté plainte contre Facebook, Twitter et Google, qu'elle accuse d'avoir fourni un soutien matériel au groupe armé État islamique.

La famille de Nohemi Gonzalez, une étudiante californienne en design, a demandé à un magistrat de reconnaître que ces sociétés ont bafoué l'U.S. Anti-Terrorism Act et réclame des dommages et intérêts, dont elle laisse la cour déterminer le montant.

« Pendant des années, les [sociétés] accusées ont, en toute connaissance de cause, laissé l'EIIL [État islamique en Irak et au Levant, ancien nom de l'État islamique] utiliser leurs réseaux sociaux comme un outil pour répandre leur propagande extrémiste, lever des fonds et attirer de nouvelles recrues », dit la plainte déposée devant une juridiction fédérale de San Francisco.

La plainte accuse plus précisément les sociétés de « soutien matériel » aux commandos qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis en novembre dernier, faisant 130 morts dont Nohemi Gonzalez, venue étudier en France pour un semestre.

Sans Twitter, Facebook et Google (YouTube), l'expansion vertigineuse de l'EIIL au cours de ces dernières années, devenu le groupe terroriste le plus redouté de la planète, n'aurait pas été possible.

La famille de Nohemi Gonzalez, tiré de la plainte

Si Google, filiale d'Alphabet, a refusé de faire le moindre commentaire sur la plainte, le groupe a dit dans un courriel avoir « des conditions d'utilisation claires qui interdisent le recrutement terroriste et les contenus incitant à la violence et retirer rapidement les vidéos qui violent ces conditions quand elles sont signalées par nos utilisateurs ».

« Nous supprimons également les comptes tenus par des organisations terroristes ou qui violent régulièrement nos conditions d'utilisation », dit encore Google.

Dans un communiqué, également diffusé par courriel, Facebook assure qu'il « n'y a pas de place sur Facebook pour les terroristes ni pour les contenus qui promeuvent ou soutiennent le terrorisme » et dit travailler « ardemment pour retirer aussi vite que possible ce genre de contenu ».

Personne n'était immédiatement disponible sur Twitter pour commenter la démarche des proches de Nohemi Gonzalez.

La plainte indique que les sociétés ont refusé de donner suite à des requêtes présentées par le gouvernement américain qui réclamaient d'elles qu'elles cessent de fournir des services à l'EI.

Ce dépôt de plainte est intervenu le jour même de l'assassinat en France d'un couple de policiers par un homme se revendiquant de l'État islamique et appelant sur Facebook Live, un dispositif permettant de diffuser des vidéos en direct, à la multiplication de ce genre d'actes.

Voir aussi:

Victims of the Paris attacks named

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.