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Ce que l'on sait de Larossi Abballa, meurtrier de Magnanville

Ce que l'on sait de Larossi Abballa, meurtrier de Magnanville

Le meurtrier de deux policiers lundi soir dans les Yvelines, en France, était un jeune homme de 25 ans, du nom de Larossi Abballa, condamné en 2013 pour participation à une filière jihadiste entre la France et le Pakistan, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Il était originaire de Mantes-la-Jolie, a-t-on également appris de source proche du dossier. Voici une photo de cet homme:

Jugé avec sept autres prévenus, il avait été condamné à trois ans de prison dont six mois avec sursis pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes". Cette filière souhaitait favoriser le recrutement en France, la formation physique et idéologique et l'envoi au Pakistan de jeunes volontaires pour le jihad armé.

Le président français François Hollande a affirmé mardi que le meurtre d'un policier et de sa compagne en région parisienne était "un acte incontestablement terroriste", ajoutant que la France était confrontée à une menace terroriste de très grande importance".

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Ancien vice-président chargé de l'instruction au pôle antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris, le juge Marc Trévidic a donné au Figaro des précisions sur Larossi Abballa, qu'il avait mis en examen en 2013 dans ce dossier.

C'est "un bonhomme comme il en pullule dans les dossiers islamistes, imprévisible, dissimulateur, raconte-t-il. Il voulait faire le jihad, c'est certain. Il s'était entraîné en France non pas militairement, mais physiquement." "A l'époque, à part ses mauvaises fréquentations et quelques joggings pour entretenir sa forme, il n'y avait pas grand-chose à lui reprocher au strict plan des poursuites pénales", poursuit Marc Trévidic.

Un avocat de l'affaire de la filière pakistanaise de 2013, Me Denis, a aussi décrit Larossi Abballa:

Par ailleurs, Larossi Abballa était impliqué dans une enquête récente sur une filière jihadiste syrienne, a-t-on appris de sources proches de l'enquête, confirmant une information de RTL. Son implication dans cette enquête menée notamment par la sous-direction antiterroriste (Sdat), sous la direction d'un juge d'instruction, n'a pas été précisée. Le suspect faisait également l'objet d'une fiche S, a-t-on appris de source policière.

Des photos de ses victimes postées sur Facebook

Le journaliste de RFI David Thomson, spécialiste des questions terroristes, affirme qu'il a pu regarder lundi soir un Facebook Live lancé par le meurtrier:

Le meurtrier a tué lundi soir un policier habillé en civil, devant chez lui, avant de se retrancher au domicile de sa victime à Magnanville dans les Yvelines et d'être abattu lors d'un assaut du Raid. Dans la maison, les policiers ont découvert le corps de sa compagne, secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, et retrouvé le fils du couple, âgé de trois ans, "choqué et indemne".

Selon des sources policières, l'homme "s'est revendiqué du groupe jihadiste" durant les négociations avec le Raid. Des témoins ont également rapporté aux enquêteurs qu'il aurait crié "Allah akbar" en attaquant le policier.

Quelques heures après, l'agence Amaq liée au groupe jihadiste a affirmé qu'un "combattant de l'Etat islamique" avait tué le couple près de Paris, selon le centre américain de surveillance de sites jihadistes SITE.

Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête, ouverte pour "assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste", "tentatives d'assassinats sur mineur de 15 ans en relation avec une entreprise terroriste", "séquestration sans libération volontaire en relation avec une entreprise terroriste" et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste en vue de la préparation de crimes d'atteintes aux personnes", a précisé une source judiciaire.

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