Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Démission de Bernard Drainville: «Le départ de Pierre Karl m'a un peu scié les jambes» (VIDÉO)

«Le départ de Pierre Karl m'a un peu scié les jambes» - Bernard Drainville (VIDÉO)

QUÉBEC – Le leader parlementaire du PQ, Bernard Drainville, a confirmé son départ de la vie politique mardi dans sa circonscription, à Longueuil. Il coanimera l’émission du midi sur les ondes du FM93 avec Éric Duhaime, à Québec.

Le député de Marie-Victorin explique que sa démission, dévoilée lundi, est motivée par le départ de Pierre Karl Péladeau au printemps dernier. «Le départ de Pierre Karl m'a donné un coup, m'a un peu scié les jambes», a dit Bernard Drainville. L’idée de quitter la politique a commencé à germer quelques jours après la démission de son chef.

«Si Pierre Karl était resté, je ne serais certainement pas parti», a-t-il ajouté.

Revoyez notre couverture en direct ci-dessous

Élu pour une première fois en 2007, l’ex-journaliste de Radio-Canada affirme avoir été approché par le FM93 peu de temps après la démission de Pierre Karl Péladeau. «Cogeco m’offre une chance que je ne peux pas manquer», estime-t-il.

Ministre responsable des Institutions démocratiques dans le gouvernement Marois, Bernard Drainville a défendu son héritage politique, dont le plafond des dons aux partis politiques à 100$ et les élections à date fixe.

Mais Bernard Drainville est surtout connu pour avoir porté le dossier de la Charte des valeurs du gouvernement Marois. Le député démissionnaire assure qu’il ne renie pas son travail dans ce dossier. «Oui, la laïcité procède d'une conception exigeante du service public. Je ne m'en excuserai pas, a-t-il dit. J'ai une conception élevée du service public.»

Par le passé, il a également plaidé pour l'abolition des indemnités de départ pour les députés démissionnaires, ce qui a été fait par le gouvernement libéral de Philippe Couillard à la fin de l'année dernière. «Je suis très heureux de vous confirmer que je n'ai pas droit à une allocation de départ», a lancé Bernard Drainville mardi.

Le premier ministre devra toutefois déclencher une élection partielle dans les prochains six mois, ce qui coûtera entre 500 000$ à 600 000 $ aux contribuables. Bernard Drainville a d'ailleurs été confronté à une déclaration de son passé à ce sujet : «Un élu qui choisit de son plein gré de démissionner en cours de mandat ne respecte pas le contrat moral qu'il a pris avec ses électeurs», avait-il affirmé en 2013.

«C'est vrai que j'ai dit ça, a-t-il concédé mardi. Je ne renie pas ce que j'ai dit. Mais je ne vous le répéterai pas aujourd'hui. (...) Rappelez-vous que quand j'ai dit ça, c'était dans le contexte des primes. Je disais celui qui quitte ou celle qui quitte ne devrait pas être récompensé. Je ne serai pas récompensé.»

Bernard Drainville devient le onzième élu provincial à quitter en cours de mandat depuis les élections de 2014. Le député démissionnaire admet la vie politique est exigeante. «C’est usant, se battre tout le temps», dit-il.

Pourrait-il revenir en politique un jour? Sans fermer la porte complètement, Bernard Drainville affirme que le scénario n’est pas dans les cartes à court ou moyen terme. «Je quitte la politique, dit-il, ce n’est pas pour y retourner.»

En terminant son discours, Bernard Drainville est apparu ému au moment de remercier sa famille, dont sa femme Martine Forand, et deux de ses enfants, Lambert et Rosalie (le petit Mathis était en examen).

«Je ne quitte pas pour des raisons familiales. Mais je suis resté grâce à des raisons familiales», a-t-il dit en retenant ses larmes.

Avec La Presse Canadienne

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.