(Francfort, Allemagne) - J’ai conduit ma première voiture 2018. Déjà. Mais ne soyez pas surpris, puisque cette voiture, la Audi S4 2018, fera son apparition chez nos cousins d’outre-mer bien avant chez nous. C'est ce qui explique ce millésime un peu avant-gardiste. Dans les faits, elle sera offerte dès l’été en Europe, et disponible pour les commandes chez nous à l’automne. Il faudra cependant attendre au début de l’année 2017 pour pouvoir en prendre possession.
Audi S4 2018
Cette nouvelle S4 copie l’initiative de sa sœur A4, tout en additionnant un peu de puissance et de sportivité. En matière de silhouette, elle est bien un peu plus musclée, offre une ceinture de caisse et des replis qui affinent le style et propose des ajouts aérodynamiques qui s’ajoutent à la vision déjà stylée de la Audi A4, notamment en abaissant la garde au sol de 23 mm pour plus de stabilité.
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Dans l’habitacle, là aussi le visage est familier. Bien entendu, la Audi S4 affiche le tableau de bord virtuel propre à la marque, qui permet de personnaliser dans un affichage haute définition l’ensemble des éléments disposés dans le tableau de bord, sur un écran de 12,3 pouces. Oubliez les cadrans standards, optez plutôt pour un affichage d’une grande précision, qui reprend à la fois les éléments d’information pour la conduite et à la fois celles du divertissement ou de la navigation.
Personnalisable à l’excès, le cockpit virtuel est un véritable écran multimédia que l’on maitrise aisément.
Ajoutez à cela un système MMI (c’est-à-dire le « Multi Média Interface »), un écran logé au centre de la planche de bord qui offre la navigation et toutes les données de confort, contrôlées à partir d’une molette au recouvrement tactile logée dans la console centrale.
Petit bémol, à l’instar du bouton de démarrage placé un peu trop loin devant – il faut littéralement se pencher vers l’avant pour l’enfoncer – les commandes du MMI sont logées un peu trop vers l’avant de la console, immédiatement devant le levier de vitesse. Cela permet de le manipuler aisément, mais on se sent parfois heurté par le levier.
Les sièges, enveloppants à souhait, sont faciles à régler pour la position de conduite idéale, et on les a même dotés d’un mécanisme de massage à plusieurs fonctions. Quoi de mieux, une fois l’accélérateur enfoncé vivement, que de se laisser palper le dos par une voiture?
Évidemment, parce qu’il s’agit d’Audi, la qualité d’assemblage est sans reproche, les sièges matelassés jumelant des recouvrements de cuir à des coutures raffinées sont d'une grande élégance alors que la planche de bord regorge d’appliques en aluminium du plus riche effet qui se combinent à un cuir Alcantara recouvrant les intérieurs de portière.
La vraie S4
Bien sûr, le confort, et le plaisir d’un système audio de grande qualité ne sont pas négligeables, mais on n’achète pas une Audi S4 uniquement pour ce confort. Ce que l’on vise surtout, c’est la puissance d’un moteur plus vif, plus mordant et surtout plus sonore que sur la plus sage version A4.
Mécaniquement, la S4 mise encore sur un moteur V6 turbo de 3,0 litres, mais sa conception a été quasiment totalement revampée pour lui offrir à la fois une cure d’amaigrissement, et à la fois un regain de puissance. On a ainsi amélioré les éléments de friction, diminuant la résistance, et allégé certaines composantes.
Dites aussi adieu au compresseur volumétrique qui prenait trop d’espace dans l’ancienne génération, et faites plutôt place à un véritable turbocompresseur, plus léger en taille, mais tout aussi efficace en puissance. Le résultat se calcule mathématiquement : alors que l’ancienne version de la S4 affichait une puissance de 333 chevaux, la nouvelle mouture augmente ce total jusqu’à 354 chevaux et 369 livres-pied de couple.
Un peu de tristesse cependant, alors que la nouvelle S abandonne la transmission manuelle pour une boite automatique à huit rapports qui, en mode sport notamment, réagit avec une spectaculaire célérité. Car comme il se doit, la Audi S4 2018 est dotée d’un module de réglage des modes de conduite qui permet au conducteur de personnaliser sa randonnée en optant pour une version plus dynamique ou plus confortable, ou encore de personnaliser le comportement des diverses composantes mécaniques.
Le rouage Quattro est aussi de rigueur, ce spectaculaire module intégral qui fait la renommée de Audi. Précisons cependant que dans le cas de la S4, la traction intégrale est légèrement favorable aux roues arrière où elle envoie 60% de la puissance en mode normal, et jusqu’à 85% lorsque l'on adopte une conduite en plus sportive. Ce même pourcentage peut aussi s’appliquer aux roues avant en cas de besoin.
Conduite dynamique
On ne roule pas en Allemagne sans penser, au moins une fois, pouvoir utiliser l’autobahn et ses voies sans limites de vitesse. Avec une voiture comme la S4, un tel circuit permet de constater la vivacité de l’accélération (on parle d’un 0-100 km à l’heure en 4,7 secondes), mais aussi la solidité et la stabilité du véhicule, même à une vitesse de près de 227 km/h, soit largement supérieure à la vitesse d’autoroute permise chez nous.
Sur les routes de campagne, la nouvelle plateforme de la S4 s’est aussi démontrée d’une grande solidité. Notre voiture d’essai était dotée d’un différentiel sport, qui répartit la puissance entre les roues arrière, mais on ignore même si cette option sera disponible chez nous. Même chose pour les amortisseurs à réglage automatique dont toutes les voitures d’essai étaient munies, mais qui ne seront peut-être pas disponibles au Canada.
La Audi S4 a fait la preuve de sa docilité sur les routes les plus sinueuses, enfilant les virages tout en collant à la route sans jamais chercher à dévier de sa trajectoire. Ce qui distingue cette voiture de l’ancienne version, c’est une meilleure impression d’équilibre et de contrôle. Jamais n’a-t-on l’impression que la voiture nous prendra par surprise ou mordra le pilote un peu trop aventurier.
Musclée, vive et nerveuse, la Audi S4 est aussi capable du plus grand confort et d’une conduite toute en douceur. Un bel équilibre entre le charme et le muscle, comme un athlète en habit de soirée.
Les frais de déplacements, d’hébergement et de nourriture étaient payés par le constructeur lors de ce lancement médiatique.
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