La cinéaste Anne Émond, qui a déjà laissé sa marque au grand écran avec les films Nuit #1, Les êtres chers et, bientôt, Nelly, n’a encore jamais réalisé de série pour la télévision, mais songe présentement à un projet qui lui permettrait de faire le saut.
«Ça m’intéresserait beaucoup, honnêtement, a avoué la réalisatrice lorsqu’interrogée sur ses ambitions de traverser momentanément d’un écran à l’autre. J’ai une idée, en fait. Mais c’est énormément de travail d’écriture, parce que j’ai envie d’écrire et de réaliser. Si je fais une télésérie, ce sera un gros projet. Mais, oui, c’est quelque chose qui m’intéresse. À date, je n’ai pas eu le temps de m’y consacrer, mais j’ai un sujet, des actrices en tête et des idées.»
Bientôt Nelly
D’ici à ce que cette œuvre pour l’instant fantasmée trouve son chemin jusque dans nos salons, Anne Émond proposera à l’automne Nelly, long-métrage-portrait de la défunte Nelly Arcan, qui exposera les divers aspects de la personnalité complexe de la femme qu’était l’auteure. C’est la comédienne Mylène Mackay qui prête son visage au mythe Nelly Arcan dans cette vision d’Anne Émond. Avec Nelly, cette dernière pourrait connaître un rayonnement populaire que ne lui ont pas nécessairement apporté ses précédents opus.
«C’est sûr qu’à la base, c’est un sujet qui va intéresser énormément de gens, parce que Nelly Arcan était connue même de ceux et celles qui ne l’ont jamais lue, a observé Anne Émond. Elle avait une personnalité qui fascinait. Mais c’est une histoire très torturée, à laquelle il faut être prêt à être confronté. À date, les gens à qui on a montré le film nous ont dit que, même à l’écran, Nelly continue de fasciner. J’espère que le grand public le percevra de cette façon aussi.»
Anne Émond songe-t-elle à de possibles résultats au box-office lorsqu’elle envisage l’avenir de Nelly?
«Je ne travaille pas pour ça. On fait des films pour qu’ils soient vus. En même temps, ce qui détermine un succès populaire est tellement difficile à comprendre! Je pense qu’il faut être fier du film qu’on a fait, et si ça touche quelqu’un au point de changer sa vie d’une certaine manière, c’est l’important. On a peu de contrôle là-dessus. On ne sait jamais ce que les gens vent veulent vraiment voir, c’est toujours surprenant. Ça dépend aussi de la publicité, du nombre de salles, et de plein d’autres facteurs. Je ne base pas mon bonheur là-dessus, mais c’est sûr que je fais des films pour les gens, alors j’espère qu’ils vont aller le voir», relève la créatrice, que l’Association Femmes du cinéma, de la télévision et des médias numériques (FCTMN) honore jeudi dans le cadre de son gala annuel.
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