Vous avez sans doute déjà entendu des stéréotypes au sujet des milléniaux (génération Y) : ils sont paresseux, ils n’ont pas de but dans la vie ou encore ils ne veulent pas réussir.
Manpower, une compagnie de Milwaukee, aux États-Unis, a publié une étude la semaine dernière qui prouve que ce groupe de travailleurs n’a rien de paresseux.
Un premier fait est que les milléniaux travaillent plus d’heures par semaine que ce qu’ils devraient. 73 % des répondants à l’étude disent travailler plus de 40 heures par semaine et un quart de ce nombre disent travailler plus de 50 heures.
Les jeunes travailleurs grecques, par exemple, ont longtemps été identifiés comme paresseux. Cette idée ne tient pas lorsqu’on découvre que ceux-ci travaillent en moyenne 47 heures par semaine, tout comme les Suisses.
Du côté des milléniaux français, dont le pays est reconnu pour sa balance entre la vie privée et le travail, ils travaillent 44 heures par semaine.
Ces pays surpassent l'Espagne (43 heures), le Canada (42 heures), le Royaume-Uni et l’Australie (41 heures).
Mais les milléniaux ne sont pas seulement capables de travailler plus d’heures par semaine. La moitié des répondants ont l’intention de travailler jusqu’à 65 ans ou plus, afin de pouvoir toucher leur Pension de la Sécurité de vieillesse (PSV) au Canada. 12 % d’entre eux pensent travailler jusqu’à leur mort.
Au Japon, par exemple, 37 % des milléniaux pensent travailler jusqu’à la fin de leurs jours, comparativement à 18 % en Chine, 15 % en Grèce et 14 % au Canada.
Manpower a interrogé 19 000 milléniaux dans 25 pays et leur a demandé ce qu’ils recherchent comme emploi, quels types d’opportunités les feraient rester à leur poste, etc.
L’étude montre que la génération Y représentera 1/3 des travailleurs dans le monde en 2020.
Comprendre les milléniaux a un prix
Cette situation démographique, plusieurs employeurs ne la comprennent pas. Certains vont même jusqu’à payer des consultants pour la comprendre.
Des compagnies comme Oracle, Coca-Cola and Goldman Sachs payent des consultants jusqu’à 20 000 $ de l’heure pour évaluer comment les gestionnaires peuvent comprendre les jeunes employés, a rapporté The Wall Street Journal au début du mois.
D’autres firmes dépenses entre 60 et 70 millions $ par année pour comprendre les milléniaux.
Conseils d’experts
Une experte en la matière, Lisa McLeod, demande 25 000 $ pour donner une conférence sur la génération Y, et 5 000 $ additionnels pour la regarder parler avec sa fille de 23 ans.
Ils donnent des conseils au sujet de la nourriture au bureau, des activités de motivation, des sorties…
En d’autres mots, les milléniaux ne sont pas paresseux. Ils veulent simplement une direction différente de celle à laquelle les compagnies sont habituées.
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Cet article initialement publié sur le Huffington Post Canada a été traduit de l’anglais.