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Les Canadiens boudent des fruits et légumes frais, optant pour le surgelé

Les Canadiens boudent des fruits et légumes frais, optant pour le surgelé
Woman shopping in grocery store
Dan Dalton via Getty Images
Woman shopping in grocery store

Certains Canadiens ont renoncé à consommer les fruits et les légumes les plus dispendieux, se tournant plutôt vers des options plus abordables comme les produits surgelés et les jus, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de deux universités.

La hausse des prix des aliments est un sujet chaud depuis quelque temps. D'après le dernier rapport de Statistique Canada sur l'indice des prix à la consommation, les prix des légumes frais ont fait un bond de 11,7 pour cent et ceux des fruits frais ont grimpé de 11 pour cent en avril comparativement à la même période en 2015.

Les chercheurs de l'Université de Guelph, en Ontario, et de l'Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, ont interrogé plus de 1000 adultes au Canada entre les 12 et 24 mai afin de déterminer si l'augmentation des prix avait changé les habitudes des consommateurs à l'épicerie.

Le regroupement professionnel de l'industrie du sondage, l'Association de la recherche et de l'intelligence marketing, affirme qu'il n'est pas possible d'attribuer une marge d'erreur aux sondages en ligne parce qu'ils ne sont pas basés sur un échantillonnage aléatoire de la population.

Les résultats de l'étude laissent entendre que les ménages à faible revenu, les gens moins éduqués et les jeunes sont plus sensibles à l'actuelle instabilité des prix des aliments, a révélé Sylvain Charlebois, le doyen de la faculté de gestion de l'Université Dalhousie et l'un des auteurs du rapport.

Environ un quart des répondants ont déclaré avoir mangé moins de fruits et de légumes au cours des 12 derniers mois. Les personnes moins bien nanties et moins instruites étaient plus nombreuses à avoir adopté ce comportement que leurs homologues plus riches, a indiqué M. Charlebois.

Un peu plus des deux tiers des participants ont confié ne pas avoir acheté certains produits précis à cause de leur prix exorbitant.

La moitié des personnes interrogées ont décidé d'éviter le chou-fleur à un certain moment durant la dernière année. Il y a plusieurs mois, les prix du légume avaient bondi en raison de la faiblesse du dollar canadien et de la sécheresse qui sévissait en Californie. Certains restaurateurs ayant du chou-fleur à leur menu ont augmenté leurs prix ou ont simplement retiré les plats concernés de leur offre.

Plus de 15 pour cent des répondants ont aussi admis avoir laissé tomber le brocoli, la laitue, les oranges et les pommes. Un plus petit nombre d'entre eux ont également mis de côté les tomates, les concombres, les bananes et les carottes.

De nombreux participants, soit environ 45 pour cent, ont plutôt choisi d'acheter des produits surgelés pour réduire leur facture à l'épicerie. Dix-sept pour cent ont fait la même chose avec les jus.

Il est fort possible que les consommateurs continuent à recourir

à ces trucs pour respecter leur budget puisque les prix des aliments ne semblent pas vouloir baisser prochainement.

Dans le rapport de l'Université Guelph sur les prix des aliments pour 2016, Sylvain Charlebois prédit que le taux d'inflation alimentaire cette année dépassera le taux d'inflation général, le coût des légumes devant augmenter de 2 à 4 pour cent et celui des fruits de 2,5 à 4,5 pour cent.

M. Charlebois affirme qu'il est difficile de savoir quelle direction prendront les prix des aliments dans le futur, mais reconnaît que les hausses ne disparaîtront probablement pas.

"En raison des changements climatiques, nous nous attendons à ce que les prix des légumes et des fruits deviennent beaucoup plus instables qu'ils ne l'ont été au cours des dernières décennies", conclut le chercheur.

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