L'ancienne lieutenante-gouverneure du Québec Lise Thibault, qui a purgé le sixième de sa peine de 18 mois, obtient une sortie préparatoire à sa libération conditionnelle et peut rentrer chez elle.
Cette permission lui a été accordée par la Commission des libérations conditionnelles du Québec, mais non pas sans réserves.
Le comportement de Lise Thibault a été « adéquat » pendant son incarcération, mais la Commission s'inquiète de son attitude face à ses crimes.
« La Commission constate que vous avez de la difficulté à admettre votre responsabilité dans les délits. Vous avez tendance à nier votre intention frauduleuse. [...] La Commission doit se demander si le fait de nier ou de vous déresponsabiliser constitue un facteur de risque », peut-on lire dans la décision rendue le 31 mai.
Une évaluation des services correctionnels a toutefois établi que Lise Thibault représentait un faible risque de récidive.
Plusieurs conditions
À l'extérieur des murs de la prison, l'ancienne lieutenante-gouverneure devra se rapporter régulièrement à son agent correctionnel.
Selon les exigences de la Commission, Lise Thibault devra aussi « entreprendre un suivi psychologique, afin de poursuivre [sa] réflexion quant à [sa] responsabilisation. »
Il lui est aussi interdit d'occuper une fonction ou de s'impliquer dans des activités où elle aurait à gérer des fonds.
Rendez-vous médicaux manqués
Le rapport de la Commission révèle aussi que, pendant son incarcération, Lise Thibault a refusé de se rendre à l'hôpital pour être suivie par un neuropsychologue pour des pertes de mémoire et des troubles liés à l'épilepsie.
Mme Thibault a fait valoir à la commission qu'elle voulait garder sa « dignité » et éviter de se présenter à l'hôpital menottes aux poignets.
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