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Essai routier Volvo XC90 T8 PHEV 2016 : utilitaire vert (PHOTOS)

Essai routier Volvo XC90 T8 PHEV 2016 : utilitaire vert (PHOTOS)
Courtoisie

Quand on pense à Volvo, la notion d’écologie n’est pas nécessairement au premier plan. On s’attarde sur le confort, la sécurité (qui a longtemps été la marque de commerce du constructeur suédois), sur le style même, fortement inspiré de la philosophie scandinave. Moins positivement, on pensera aux difficultés financières qu’a traversées la compagnie, ou aux problèmes de fiabilité des Volvo du passé. Puis est venu le XC90 et tout cela a été oublié.

Volvo XC90 T8 PHEV 2016

Oublié d’une part parce que le véhicule utilitaire sport grand format de Volvo est exceptionnel en matière de style et de technologie. Quand on l’a dévoilé, à Stockholm il y a quelques années en présence de quelques journalistes dont j’avais le bonheur de faire partie, tout le monde est resté sans mot!

La boite carrée au style agréable, mais sans véritable personnalité avait laissé place à quelque chose de raffiné, de recherché, de contemporain et de sophistiqué. Un peu comme un adolescent du secondaire qui passe son année à ne pas se coiffer pour arriver bien peigné et vêtu d’un smoking le soir du bal des finissants! La surprise est totale pour tous ceux qui le regardent, et les parents sont béats de fierté.

C’est exactement ce que les dirigeants de Volvo reflétaient : une attitude béate d’admiration devant leur nouveau bébé tout en sachant qu’il ne s’agissait que d’un début.

Aujourd’hui, moins de deux années plus tard, le Volvo XC90 a muri. Sa qualité de conduite et de finition lui a permis de remporter le titre de Véhicule utilitaire sport de l’année en Amérique du Nord en janvier dernier, et les déclinaisons qu’il propose sont désormais plus raffinées que jamais. C’est le cas de la version T8 PHEV, une version hybride électrique aux étonnantes capacités.

Un hybride plus vert que vert

Réglons d’abord la question de la motorisation, puisque c’est elle qui distingue cette version de ses sœurs plus modestement outillées. Sous le capot, le Volvo XC90 propose, comme son nom ne l’indique pas, la dernière génération du système E-Drive, soit un moteur 4 cylindres 2,0 litres turbocompressé et suralimenté qui développe la bagatelle de 320 chevaux.

On le retrouve notamment sur les versions plus standard de l’utilitaire, mais on l’a un peu modifié pour l’usage en version hybride. Ce moteur nerveux et souple est doublé d’un moteur électrique de 80 chevaux, alimenté par une batterie lithium-ion de 9 kWh. Au total, les deux motorisations combinées permettent une accélération de 0 à 100 kilomètres à l’heure en moins de 5,6 secondes, et une puissance de 400 chevaux et un couple de 472 livres-pied. Simplement exprimé, ce genre de motorisation est plus rapide que la plupart des utilitaires du marché, toutes marques confondues.

Incontournable, bien sûr, la transmission automatique 8 rapports agit avec une aisance remarquable, sans même faire sentir sa présence. Et comme c’est toujours le cas chez Volvo, le tout est jumelé à un rouage intégral Haldex qui a plus que fait ses preuves dans le passé.

Pour recharger cette batterie (composée de 96 petites batteries produites par LG), il faudra 10 heures sur votre circuit maison, la moitié moins de temps si vous disposez d’une borne de recharge de 240 volts. Tout cela pour une consommation combinée de 8,0 litres aux 100 kilomètres selon les données officielles, ce qui s’est avéré plutôt exact en utilisation de tous les jours. Un peu plus, évidemment, en utilisation urbaine une fois la batterie complètement déchargée.

L’autonomie maximale du XC90 est de 30 kilomètres environ en mode purement électrique. Mais l’usage des différents modes de conduite permet d’étirer le plaisir et la performance. Ainsi, sur simple roulement d’une mollette (logée directement sous le bouton de démarrage lui-même assez unique), le conducteur peut choisir le mode qui lui convient le mieux à ce moment précis.

Il aura donc le choix entre les modes Pure, soit totalement électrique, Hybride, qui maximise l’usage de l’électricité tout en fournissant de la puissance avec le moteur à essence, Power, qui jumelle les deux puissances pour atteindre le maximum de puissance, mais qui draine l’énergie de la batterie plus rapidement, AWD, pour activer le rouage intégral, et Save, qui permet d’éviter totalement l’usage de l’électricité pour la préserver pour plus tard.

Utilitaire grand luxe

Une fois la motorisation technique oubliée (et elle est tellement douce qu’elle s’oublie facilement), il est temps d’apprécier le roulement exceptionnel du Volvo XC90. Parce que le constructeur suédois était conscient qu’il jouait littéralement de sa réputation avec ce modèle, il a insisté sur une qualité de finition rarement atteinte dans un véhicule de cette catégorie.

Le simple levier de vitesse par exemple, sur notre version d’essai, était composé d’une portion métallique quasi sculptée, et d’une portion cristalline translucide. Chic et sans égal.

Les sièges sont aussi du nombre des éléments que le XC90 affiche avec aisance. Ils sont confortables, et comme le veut la tradition, parmi les plus réussis du marché, rien de moins. Faciles à ajuster, ils permettent de trouver la position de conduite idéale dans toutes les circonstances.

Puis il y a l’ergonomie. Logé au centre de la console centrale se retrouve un écran de grande dimension qui affiche l’ensemble des commandes, tant de confort, de navigation que de divertissement. On peut aussi y voir défiler, et choisir, les modes de conduite.

Tactile, l’écran fonctionne littéralement comme une tablette. Il suffit de balayer l’écran du doigt pour en changer les menus, et appuyer fermement pour faire un choix. Je l’admets, il m’a fallu plusieurs jours pour m’y faire et retrouver sans perdre. Mais une fois le contexte compris, le tout devient simple et facile à contrôler.

Quant à la conduite, le Volvo X90 est remarquablement agile. Dans un court test de slalom aux côtés d’un Porsche Cayenne, il a fait belle figure, ne s’en laissant pas imposer par un rival allemand pourtant dominant. Bien sûr, le poids de plus de 2 300 kilos n’est pas un avantage, mais il se débrouille avec aisance.

Petit bémol aussi pour le prix : alors que la version V6 de base est offerte à 60 000 $ environ, la version T8 PHEV avoisine le 75 200 $. Assemblé comme mon modèle d’essai, il frôlait davantage les 92 000 $, ce qui le mène au sommet de sa catégorie.

Sa silhouette distinctive, ses phares en forme de marteau de Thor et le raffinement général du Volvo XC90 sont surprenants. Mais c’est derrière le volant que l’on comprend pourquoi il a gagné le titre de l’utilitaire de l’année.

Voir aussi:

Volvo Série 40

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