Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Nicolas Marceau ouvre la porte à un fédéralisme renouvelé (VIDÉO)

Nicolas Marceau ouvre la porte à un fédéralisme renouvelé (VIDÉO)

Trois députés péquistes ouvrent la porte au fédéralisme renouvelé.

Ils estiment que c'est le prix à payer pour sortir la question nationale québécoise de l'impasse dans laquelle elle se trouve depuis tant d'années.

Déterminés à sortir le Québec du statu quo constitutionnel, les députés de Rousseau, Nicolas Marceau, Sanguinet, Alain Therrien, et Chicoutimi, Mireille Jean, vont tenter de faire la promotion de leur proposition auprès des quatre candidats au leadership de leur parti.

Les trois députés demandent au prochain chef du PQ de renoncer d'emblée à la tenue d'un référendum portant uniquement sur la souveraineté du Québec.

Au lieu de promettre un référendum sur la souveraineté, leur proposition consiste à tenir une consultation populaire qui comprendrait deux options: la souveraineté et le fédéralisme renouvelé.

Un éventuel gouvernement péquiste s'engagerait à respecter le résultat d'une telle consultation, même si le fédéralisme renouvelé en sortait triomphant. Un négociateur serait nommé pour entreprendre des négociations avec Ottawa.

En conférence de presse, lundi, ils ont fait valoir que, dans un cas comme dans l'autre, le Québec en sortirait gagnant.

Ils disent vouloir sortir du statu quo "coûte que coûte".

"Du point de vue des nationalistes, on donne aux nationalistes le couteau qu'ils peuvent appliquer sur la gorge du gouvernement fédéral", a commenté M. Marceau, qui dit vouloir rassembler les nationalistes et les souverainistes.

Il estime que cette proposition, qui reconnaît la "légitimité" du modèle canadien, "témoigne de notre bonne foi".

Les trois députés n'ont toujours pas donné leur appui à l'un ou l'autre des candidats en lice pour succéder à Pierre Karl Péladeau et vont attendre de connaître la position de chacun sur leur idée avant de se prononcer.

Selon le scénario prévu, une fois le gouvernement péquiste élu, le camp souverainiste et le camp fédéraliste auraient trois ans pour promouvoir leur option auprès de la population. Suivrait une consultation populaire visant à demander aux Québécois de trancher entre la souveraineté et l'éventuelle proposition de fédéralisme renouvelé présentée par le gouvernement fédéral.

Si Ottawa refusait de donner suite au projet du Québec, les citoyens devraient trancher entre le statu quo ou l'indépendance, ont-ils indiqué.

Leur suggestion est entérinée par une ancienne candidate bloquiste, Catherine Fournier, et un membre de l'exécutif du PQ de la circonscription de Bourget, Louis Lyonnais.

La candidate à la direction Véronique Hivon, qui attendrait six mois avant la prochaine élection pour décider si un référendum sur la souveraineté est possible dans le prochain mandat, a affirmé que le PQ devait rejeter le statu quo mais en demeurant d'abord souverainiste.

"Je souhaite bien sûr, comme mes collègues Nicolas, Alain et Mireille, que nous ayons un vrai débat avec les fédéralistes, y compris avec ceux qui prétendent, en se berçant d'illusions, que le fédéralisme est réformable, a-t-elle dit dans une déclaration écrite. Mais le Parti Québécois ne peut et ne doit qu'être fidèle à ce qu'il est, un parti résolument indépendantiste."

Autre aspirante à la succession de M. Péladeau, Martine Ouellet, qui propose un référendum sur l'indépendance dans le premier mandat d'un gouvernement péquiste, a affirmé que les dernières tentatives de modifications constitutionnelles, dans les années 1990, avaient montré que le Canada n'est pas réformable.

"Je vais inviter mes collègues à poursuivre leur réflexion parce que je demeure convaincue que c'est l'engagement clair à réaliser l'indépendance dans le premier mandat qui est la clé de la convergence", a-t-elle dit.

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.