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Visite de Justin Trudeau au Japon: quelles conséquences sur les relations avec la Chine?

Trudeau au Japon: quelles conséquences sur les relations avec la Chine?

SHIMA, Japon — Justin Trudeau compte investir beaucoup d'efforts pour améliorer les relations du Canada avec la Chine, mais il pourrait recevoir un accueil moins chaleureux de Pékin après sa visite au Japon, la semaine dernière.

Le premier ministre du Canada a tenu des discussions bilatérales avec le premier ministre japonais Shinzo Abe, quelques jours avant le Sommet du G7 qui s'est déroulé à Shima, dans le pays du Soleil levant.

Il s'agissait d'une première rencontre en Asie pour Justin Trudeau depuis son ascension au pouvoir, l'automne dernier, et cela reflète la priorité du nouveau gouvernement de développer les liens avec l'Asie.

Il faudra attendre pour voir ce que la Chine en pense, mais Pékin n'a pas caché son mécontentement à la suite de la rencontre du G7 au Japon et des inquiétudes exprimées par les dirigeants devant les tensions grandissantes dans la mer de Chine méridionale.

À la suite de sa rencontre avec Justin Trudeau mardi, le premier ministre japonais a dit aux journalistes que les deux hommes "partagent de sérieuses inquiétudes" quant au conflit territorial en mer de Chine méridionale. Quelques gouvernements dans la région s'opposent aux revendications chinoises dans cette zone et le Japon rejette aussi les revendications de la Chine en mer de Chine orientale.

La dispute pour ces eaux territoriales est importante, car le conflit inclut d'importantes voies maritimes commerciales.

"Sur la mer de Chine méridionale, nous partageons de sérieuses inquiétudes quant à des actions unilatérales qui intensifient la tension, incluant des revendications d'envergure, la construction d'avant-postes militaires et de leur utilisation", a dit Shinzo Abe par le biais d'un interprète, avec Justin Trudeau à ses côtés.

Le sujet pourrait devenir délicat, car comme plusieurs pays, le Canada tente depuis un moment d'améliorer ses relations avec la Chine par la voie d'investissements et, potentiellement, du libre-échange.

Justin Trudeau a été interrogé vendredi à savoir s'il pensait que le gouvernement chinois pourrait se sentir rejeté par le Canada en raison de sa décision d'effectuer sa première visite officielle en Asie au Japon et de rencontrer M. Abe. "L'une des choses que les Canadiens m'ont spécifiquement demandé en m'élisant premier ministre, c'est d'engager [le pays] de manière constructive et productive sur la scène mondiale, de créer des occasions d'emplois et de croissance", a-t-il dit après le sommet.

"Il me tarde de renforcer et approfondir ma relation avec l'Asie, incluant la Chine".

Justin Trudeau a rappelé que le Canada a établi des liens avec la Chine depuis 45 ans, mais qu'au cours de la dernière décennie, les relations entre les deux pays sont demeurées instables en raison de l'approche de l'ancien gouvernement conservateur.

Le premier ministre se rendra en Chine en septembre, à l'occasion du sommet du G20.

La Chine s'est montrée sensible face aux critiques sur ses revendications dans les mers de Chine méridionale et orientale, une dispute que les dirigeants du G7 ont qualifié vendredi "d'inquiétante" dans leur déclaration finale, à l'issu du sommet.

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