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Les dirigeants du G7 inquiets de la situation dans les économies émergentes (VIDÉO)

Le sommet du G7 s'est ouvert au Japon (VIDÉO)

Les dirigeants du G7 ont fait part jeudi de leur inquiétude concernant les économies émergentes, le premier ministre japonais Shinzo Abe dressant un parallèle entre la situation actuelle et le prélude à la crise financière mondiale, il y a huit ans.

Shinzo Abe a indiqué que les chefs d'État et de gouvernement du G7 s'entendaient sur la nécessité d'une flexibilité budgétaire pour relancer la croissance, le calendrier et le montant des dépenses dépendant de la situation de chaque pays, formulation qui prend en compte le fait que l'Allemagne et la Grande-Bretagne, en particulier, sont réticents vis-à-vis de la relance économique par la dépense publique.

«Les dirigeants du G7 ont exprimé le point de vue selon lequel les économies émergentes étaient dans une situation grave, même si certains ont jugé que la situation économique du moment n'était pas celle d'une crise», a dit le secrétaire général adjoint du gouvernement japonais, Hiroshige Seko, à la presse au début du sommet de deux jours du G7 à Ise-Shima, dans le centre du Japon.

Shinzo Abe a présenté à ses invités des documents du Fonds monétaire international (FMI) montrant que les cours des matières premières avaient chuté de 55 % entre juin 2014 et janvier 2016, comme entre juillet 2008 et février 2009, dans le sillage de la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008, coup d'envoi de la crise financière mondiale.

Selon certains analystes politiques, le chef du gouvernement japonais veut mettre à profit le communiqué du G7 sur la situation économique mondiale pour justifier un ensemble de mesures budgétaires, parmi lesquels le possible report du relèvement du taux de la TVA au Japon de 8 % à 10 %, prévu jusqu'ici en avril prochain.

La TVA avait déjà été relevée une première fois le 1er avril 2014, étant passée de 5 % à 8 %, ce qui avait eu pour effet de saper la consommation et de pousser le Japon dans la récession.

Le G7 devrait par ailleurs renouveler son engagement envers la stabilité du marché des changes.

La crise des réfugiés au programme

Le sujet de la crise des réfugiés au Moyen-Orient et en Europe figure également au menu des discussions entre les dirigeants de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni.

Le G7 se prononcera en faveur du renforcement de l'aide internationale pour les réfugiés, a dit le président du Conseil européen, Donald Tusk. «Si nous ne prenons pas la tête dans la gestion de cette crise, personne ne le fera», a-t-il dit.

Le terrorisme, la cybersécurité et la sécurité en général sont également à l'ordre du jour et les tensions en Mer de Chine méridionale, revendiquée par la Chine dans sa quasi-totalité, devraient notamment être évoquées.

Shinzo Abe a déclaré que le Japon accueillait favorablement l'essor pacifique de la Chine tout en répétant l'opposition de Tokyo aux actions qui tentent de changer le statu quo par la force, et en appelant au respect de la loi. Ces principes doivent être énoncés dans une déclaration à l'issue du sommet.

L'agence d'État Chine nouvelle a signifié au G7 de ne pas s'immiscer dans les affaires du gouvernement chinois. «Le G7, afin de ne pas devenir obsolète et de ne pas affecter négativement la paix et la stabilité mondiale, devrait s'occuper de ses affaires plutôt que d'accuser les autres et d'alimenter les conflits», écrit l'agence.

Avant d'ouvrir les deux jours de débats, Shinzo Abe a conduit les dirigeants du G7 jusqu'au sanctuaire le plus sacré du shintoïsme.

Le chef du gouvernement japonais a dit souhaiter que la visite du sanctuaire d'Ise fasse entrevoir à ses homologues un aspect essentiel de la culture japonaise.

Ses adversaires politiques l'ont accusé de jouer le jeu de la base conservatrice, religieuse et traditionaliste de son parti.

Le G7 regroupe les États-Unis, le Japon, le Canada, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et l'Italie.

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