Elle vient à peine de s’installer au Café Brume pour répondre à nos questions qu’elle nous annonce joyeusement avoir déniché un «deal» d’avion dernière minute pour New-York. Départ dans deux jours. Sitôt son billet réservé, elle lance sur ses réseaux sociaux les dates de son séjour prochain dans la Grosse Pomme. Elle est comme ça, Tamy Emma Pepin: spontanée, connectée et passionnée de voyages.
«Le voyage a toujours eu une grande place dans ma vie. Ma mère (l’ex ministre Fatima Houda-Pepin) vient du Maroc. Je voyage avec mes parents depuis mon tout jeune âge. Je me sens en vie quand je voyage», dit-elle, des étincelles dans les pupilles.
Signe distinctif : elle ne traîne jamais de guide touristique dans ses bagages et ses décisions reposent entièrement sur les renseignements qu’elle trouve sur les réseaux sociaux. «En voyage, je suis sur mon téléphone, je demande des recommandations sur Facebook. C’est une façon tellement riche de voyager!»
L’émission Tamy@Royaume-Uni est née de cette façon 2.0 de découvrir le monde. Pendant deux mois, elle a sillonné l’Angleterre, L’Écosse et l’Irlande, rencontrant des gens qu’elle découvrait sur Facebook, Twitter et Instagram. «J’ai également utilisé d’autres applications comme Camp in my garden ou encore Couch Surfing».
Parmi les anecdotes qu’elle aime bien raconter, il y a celle du berger qui twitte anonymement sur la vie de ses moutons et qu’elle a rencontré dans le nord de l’Angleterre. «Sans Twitter, je n’aurais jamais su que cette personne existe. Tu ne trouve pas de bergers qui twittent dans le Lonely Planet», appuie-t-elle avec conviction.
En parallèle de l’émission, Tamy publiait sur le Web un carnet de voyage interactif où elle racontait des récits personnels, partageait ses bonnes adresses et diffusait des playlists créées sur 8Tracks. Elle présentait également des portraits vidéo de certains personnages rencontrés durant le tournage.
Forte de cette première expérience en télé, elle a récidivé l’année suivante avec un nouveau concept : repérer sur Instagram des Américains créatifs et populaires, les contacter et partir à leur rencontre. Cela a donné #tamyUSA, un road trip sur la côte ouest américaine et dans le sud-ouest des États-Unis, qui s’est retrouvé à la télé et sur le Web. « J’ai décidé de faire #TamyUSA parce que je voulais cette fois-ci m’intéresser à la photographie mobile, explique Tamy. La photo, c’est le moyen le plus répandu de partager des lieux, et c’est l’outil de prédilection que j’utilise en voyage».
Dans ses projets, elle joue à la fois les rôles de productrice, de réalisatrice, de recherchiste et finalement, d’animatrice. Cet talent naturel à porter plusieurs chapeaux l’a amené à créer sa propre entreprise, «Un peu plus loin», une boîte d’idéation, création, production, diffusion et distribution de contenus.
Sa carrière dans les médias a véritablement démarré lorsque l’agence de publicité Sidlee l’a recrutée en 2008 pour qu’elle participe à la première campagne promo 100% web, conçue pour Tourisme Montréal. «C’est à ce moment-là que je suis devenue « Miss Réseaux sociaux ». Je bloguais, prenais des photos, faisais des vidéos», se remémore-t-elle.
Elle exprime un énorme respect pour l’univers du numérique, refusant de considérer le Web comme un cimetière de B-roll de la télé. «Je travaille parce qu’il y a des gens qui me suivent sur le Web. Ce qui est primordial dans mon travail, c’est de toujours me rappeler à qui je parle sur chaque plateforme, pour leur donner le meilleur».
Et aux touristes qui la contactent pour lui demander des conseils sur Montréal, elle répond : «Installez-vous dans un quartier créatif, le Mile-End, la Petite-Italie ou Rosemont-Petite-Patrie (le quartier où elle vit), par exemple. Réservez un appart sur AirBnB et vivez comme les locaux. Moi, c’est comme ça que j’aime voyager».
Source: Numa.media .
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