Le jeu des prédictions en est un fort risqué. Si certains films se démarquent, le jury du Festival de Cannes pourrait bien réserver une surprise aux cinéphiles.
La réalisatrice allemande Maren Ade figure parmi les cinéastes qui ont charmé cette année autant le public que la presse. Avec son film Toni Erdmann, qui raconte la relation entre une femme entièrement dévouée à son travail et son père qui tente de se rapprocher d'elle, la réalisatrice pourrait devenir la première Allemande à remporter la Palme d'or depuis Win Wenders, en 1984 (Paris, Texas).
Les 10 dernières Palme d'or
- 2015 : Dheepan, de Jacques Audiard
- 2014 : Winter Sleep, de Nuri Bilge Ceylan
- 2013 : La vie d'Adèle, d'Abdellatif Kechiche
- 2012 : Amour, de Michael Haneke
- 2011 : The Tree of Life, de Terrence Malick
- 2010 : Oncle Boonmee : celui qui se souvient de ses vies antérieures, d'Apichatpong Weerasethakul
- 2009 : Le ruban blanc, de Michael Haneke
- 2008 : Entre les murs, de Laurent Cantet
- 2007 : 4 mois, 3 semaines, 2 jours, de Cristian Mungiu
- 2006 : The Wind That Shakes the Barley, de Ken Loach
American Honey, un film de la Britannique Andrea Arnold qui raconte le voyage d'un groupe de jeunes adultes dans le Midwest américain, est également fréquemment cité parmi les favoris.
Le jury pourrait toutefois décider de se tourner vers Jim Jarmusch ou Pedro Almodovar, deux cinéastes marquants de leur génération, mais qui n'ont toujours pas remporté de Palme d'or et dont les films ont été bien reçus cette année.
Et puis Dolan?
La réception de Juste la fin du monde a fait couler beaucoup d'encre. Les avis sont polarisés; certains parlent d'un échec, d'autres de son long métrage le plus abouti. Mais seule la décision des jurés compte vraiment.
Les différents jurys de l'histoire du Festival de Cannes ont d'ailleurs régulièrement causé la surprise. Peu d'observateurs donnaient Dheepan, de Jacques Audiard, gagnant l'an dernier.
Les exemples sont au fil du temps nombreux; The Wind That Shakes the Barley, de Ken Loach, préféré à Babel, d'Alejandro Gonzalez Inarritu et à Volver, de Pedro Almodovar, en 2006, ou Underground, d'Emir Kusturica, à La haine, de Mathieu Kassovitz, en 1995.
La cérémonie débutera dimanche à compter de 13 h. En plus de la Palme d'or, le Grand prix, le prix du jury, les prix d'interprétation féminine et masculine, le prix de la mise en scène et le prix du scénario seront décernés.
Rappelons qu'aucun réalisateur canadien n'a remporté la Palme d'or à Cannes.
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