Quel banlieusard n'a jamais rêvé, alors qu'il était coincé dans un bouchon de circulation, de s'envoler au-dessus des rangées de voitures quasi-immobiles pour atteindre son bureau au centre-ville? Pour certains travailleurs de la région de Toronto, ce rêve pourrait devenir réalité.
Le président du conseil régional de Niagara, Alan Caslin, espère convaincre la compagnie aérienne Porter Airlines d'inaugurer un service entre l'aéroport de Niagara District et l'aéroport Billy Bishop, situé au centre-ville de Toronto.
Les deux villes sont situées à 50 kilomètres l'une de l'autre, l'équivalent de la distance entre l'aéroport Montréal-Trudeau et l'aéroport de Mirabel. Toutefois, les automobilistes qui font le trajet doivent contourner le lac Ontario, ce qui prend en moyenne 90 minutes.
M. Caslin estime que l'idée a de quoi séduire les nombreux travailleurs découragés par la circulation dense dans la région de Toronto, a-t-il expliqué au Financial Post.
Un tel vol permettrait aux habitants de la banlieue de Toronto de se rendre au centre-ville en 8 minutes à peine.
Une option polluante
Si l'idée a de quoi faire rêver des travailleurs fatigués, elle risque de faire dresser les cheveux des écologistes. À une époque où les villes essaient de réduire leur empreinte carbone, de tels vols intérieurs constitueraient un pas en arrière important.
Selon un calcul rapide, un habitant de Niagara On The Lake qui se rendrait au travail à Toronto par avion tous les jours serait responsable de l'émission de près de 3 tonnes métriques de CO2 par année, soit plus du quart de la moyenne nationale par habitant. Et ce, juste pour se rendre au travail.
Avec Daniel Tencer du Huffington Post Canada
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