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Hausser le plafond des dons aux partis: Philippe Couillard dit non aux militants

Hausser le plafond des dons aux partis: Couillard dit non aux militants
Graham Hugues

Philippe Couillard a salué mardi "l'exercice démocratique" et la "vitalité intellectuelle" des militants libéraux qui demandent de relever le plafond des dons aux partis politiques, mais du même souffle, il leur a dit non en plaidant que c'est le gouvernement qui décide.

Le chef libéral a ainsi répondu en chambre à l'opposition officielle qui accusait son parti de revenir à ses "bonnes vieilles pratiques", malgré l'arrestation des anciens ministres libéraux Marc-Yvan Côté et Nathalie Normandeau par l'Unité permanente anticorruption en mars.

Réunis en Conseil général en fin de semaine dernière à Drummondville, les délégués du PLQ ont adopté une résolution en faveur de la hausse de la contribution politique maximale fixée à 100 $ par an par personne.

La résolution propose de "réinstaurer un crédit d'impôt pour le financement politique", d'entamer "une réflexion sur l'amélioration du financement des partis politiques au Québec, que ce soit par le rehaussement de la subvention publique aux partis politiques ou par une légère hausse du plafond de don actuellement fixé à 100 $".

Il n'en fallait pas plus à l'opposition péquiste pour soupçonner les libéraux de vouloir augmenter le plafond actuel et pour exiger un désaveu de cette position par le premier ministre.

Le premier ministre a répété à plusieurs reprises que son gouvernement n'avait aucune intention de déplafonner les dons ou de rétablir les crédits d'impôt autrefois rattachés aux contributions.

Il a vanté le travail de ses militants, a fait l'éloge de la démocratie et a souligné le retour des débats au PLQ, mais a laissé savoir qu'au bout du compte, le gouvernement est le seul à trancher.

Citant un militant libéral qui demandait la possibilité de faire des dons anonymes pour éviter la réprobation ou les contrôles tatillons du Directeur général des élections (DGEQ), M. Gaudreault a par la suite demandé au premier ministre de se dissocier de cette position, au nom de la transparence.

M. Couillard a qualifié ce débat de "totalement artificiel" en soulignant qu'il n'empêcherait jamais un membre de son parti de lancer une idée, mais que seuls importent "les décisions gouvernementales, et les projets de loi, et les règlements qui sont déposés".

Le nouvel appétit des libéraux pour le financement se manifeste au moment où leur formation enregistre une piètre récolte. Selon le quotidien Le Devoir, qui cite le Directeur général des élections (DGEQ), le Parti québécois a récolté pas moins de 384 250 $ entre le 1er janvier et le 10 mai, tandis que le PLQ a amassé 163 383 $.

En vertu de la loi entrée en vigueur en 2013 sous le gouvernement péquiste de Pauline Marois, le montant maximal des contributions politiques des individus est passé de 1000 $ à 100 $ par année. Toutefois, l'État verse 2,50 $ pour chaque dollar des premiers 20 000 $ reçus par les partis. Pour les 200 000 $ suivants, le DGEQ égale le montant.

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