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L'organisation des Jeux de Rio pourrait bénéficier de la destitution de Rousseff

L'organisation des Jeux de Rio pourrait bénéficier de la destitution de Rousseff
Brazil's President Dilma Rousseff arrives for a ceremony in Planalto presidential palace to launch an agricultural plan that allocates billions of dollars to farmers in Braslia, Brazil, Wednesday, May 4, 2016. Brazilâs attorney general has asked the countryâs highest court to authorize an investigation into embattled Rousseff over obstruction of justice allegations, according to major Brazilian news organizations. (AP Photo/Eraldo Peres)
ASSOCIATED PRESS
Brazil's President Dilma Rousseff arrives for a ceremony in Planalto presidential palace to launch an agricultural plan that allocates billions of dollars to farmers in Braslia, Brazil, Wednesday, May 4, 2016. Brazilâs attorney general has asked the countryâs highest court to authorize an investigation into embattled Rousseff over obstruction of justice allegations, according to major Brazilian news organizations. (AP Photo/Eraldo Peres)

Les Jeux olympiques de Rio pourraient bénéficier de la possible destitution de la présidente Dilma Rousseff, selon le porte-parole du comité organisateur local.

«Maintenant que l'attention n'est plus tournée vers la politique, les Jeux vont grandement en profiter», a dit Mario Andrada à l'Associated Press, jeudi.

Le passage de l'attention de la politique à l'ouverture des premiers Jeux présentés en Amérique du Sud pourrait aussi être un désavantage. La lumière pourrait en effet être mise davantage sur les nombreux problèmes de l'organisation.

Mme Roussef a été suspendue, jeudi, pour une période de 180 jours et fait maintenant face à un procès de destitution qui pourrait lui retirer définitivement ses fonctions.

Cela signifie que le président par intérim, Michel Temer, est presque certain de représenter le Brésil et de déclarer les Jeux «ouverts», le 5 août au Stade Maracana, même si les dirigeants ont indiqué qu'il n'allait pas livrer de discours. Les tâches protocolaires seront transférées à Carlos Nuzman, le président du comité organisateur, et au président du comité olympique international, Thomas Bach.

«Nous nous sommes rendus aussi loin malgré la situation politique très complexe, a déclaré Andrada. Maintenant que la situation est plus claire, ça nous donne une seule direction.»

Les procédures de destitution ne sont qu'une des nombreuses distractions qui font de ces Jeux les plus controversés depuis des décennies.

Le Brésil est empêtré dans la plus importante récession depuis les années 1930 et il se trouve à l'épicentre du virus Zika, qui cause des problèmes de malformations chez les nouveau-nés.

Le pays est aussi aux prises avec un scandale de corruption de trois milliards de dollars en lien avec Petrobas, le géant pétrolier du Brésil, alors que ce sont souvent les mêmes entreprises qui travaillent sur les constructions olympiques.

Même si les installations sont prêtes à «99 pour cent», d'autres inquiétudes subsistent, notamment les ventes de billets, les coupes de 500 millions $ pour équilibrer le budget d'opération et les décès de deux hommes le mois dernier, lorsqu'une piste destinée aux courses de vélo s'est effondrée dans la mer.

L'État de Rio de Janeiro a aussi coupé 550 millions $ de son budget de sécurité (environ 20 pour cent) ce qui suscite une importante inquiétude puisque l'État va fournir environ 65 000 des 85 000 policiers et soldats qui patrouilleront lors des Jeux.

«Il est indéniable que le Brésil vit une crise très sérieuse, a déclaré Romario, un ancien grand joueur de soccer devenu sénateur fédéral, lors du vote de destitution. Il n'y a pas de tours de magie qui vont nous sortir de cette situation dans l'immédiat.»

Dans un communiqué jeudi, M. Bach a dit que le Comité international olympique a «hâte de travailler avec le nouveau gouvernement pour offrir des Jeux réussis à Rio, cet été.»

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