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Pas de candidature olympique : réactions outrées aux propos du maire

Pas de candidature olympique : réactions outrées aux propos du maire
CBC

Le président de la Fédération internationale de ski (FIS), Gian Franco Kasper, est outré d'entendre les motifs évoqués par le maire Régis Labeaume pour justifier la décision de ne pas lancer Québec dans une candidature olympique pour les Jeux d'hiver de 2026.

Le maire déclarait jeudi que les présidents de la FIS et de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) travaillent tous deux à la candidature de la Suisse et que cela nuisait aux chances de Québec.

« C'est complètement idiot », s'est empressé de déclarer Gian Franco Kasper. « C'est inacceptable que je sois [présenté] comme la raison, l'excuse pour sortir de la candidature. »

Gian Franco Kasper en profite pour décocher une flèche à Régis Labeaume. La FIS, dit-il, ne changerait pas ses règles pour faciliter la vie à Québec, qui n'a pas de montage réglementaire pour la tenue d'une compétition de descente masculine.

« Je ne suis pas achetable, on ne peut pas nous corrompre », a-t-il déclaré. Il a souligné que des compétitions de « hockey sur asphalte » étaient impensables, et que c'était la même chose pour une montagne qui n'a pas la hauteur réglementaire.

Critiques « non justifiées »

Grégoire Curchod, spécialiste en candidature olympique basé en Suisse, croit que les raisons du maire Labeaume ne tiennent pas la route. Il précise que les deux présidents n'auraient pu ni voter ni s'impliquer pour une candidature suisse.

« Leur rôle de président de fédération fait qu'ils ne peuvent pas avoir de rôle actif dans une candidature », lance-t-il en rappelant les règles du Comité olympique international (CIO).

L'expert souligne aussi que les deux présidents ont, par le passé, appuyé des candidatures de pays autres que la Suisse. « La Ville de Vancouver a remporté avec le soutien de ces deux hommes, alors je pense que ce n'est pas justifié. »

Il croit aussi que Québec aurait eu avantage, comme c'est le cas en Suisse, à mieux expliquer son projet à la population, plutôt que d'amorcer un processus sans explications préalables.

« Si les Jeux sont une solution à un défi de l'économie d'un pays, on arrive plus facilement à expliquer que les jeux sont bénéfiques », illustre-t-il par exemple.

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