QUÉBEC – Un duel se dessine entre Alexandre Cloutier et Véronique Hivon pour succéder à Pierre Karl Péladeau.
Le député de Lac-Saint-Jean a annoncé à mots couverts vendredi qu’il sera candidat dans la course à la chefferie. «Ma décision, elle est prise, a dit Alexandre Cloutier avant d’entrer au caucus de sa formation au Château Bonne entente. Je vais vous l’annoncer au moment opportun, avec les bonnes personnes autour de moi et certainement avec ma conjointe, parce que c’est d’abord et avant tout une question de famille.»
Les élus péquistes étaient réunis afin d'élire un chef par intérim dans la foulée de la démission-surprise de Pierre Karl Péladeau. C'est finalement Sylvain Gaudreault qui assurera la direction du parti jusqu'à l'élection d'un nouveau chef.
Ainsi, le député de Lac-Saint-Jean pourrait affronter son amie Véronique Hivon, qui l’avait appuyé dans sa course à la chefferie l’an dernier.
La députée de Joliette confirme être toujours en réflexion. Elle avait pourtant refusé de faire le saut pour succéder à Pauline Marois. «Il y avait un événement très personnel qui a fait en sorte qu’au bout de l’été 2014, j’ai décidé de ne pas me présenter», a-t-elle expliqué.
Véronique Hivon assure que sa décision ne sera pas influencée par celle de son collègue. «Je suis dans ma propre trajectoire, dans ma propre autonomie», dit-elle.
Pour sa part, Alexandre Cloutier a affirmé qu’un affrontement avec son amie Véronique Hivon serait «un peu shakespearien, comme scénario».
Les deux collègues demeurent toutefois en contact. «On discute, dit Alexandre Cloutier. Encore hier soir, très tard, on blaguait un peu ensemble.»
«Dans tous les scénarios, on va travailler ensemble, on est condamné à le faire, a-t-il ajouté. Peu importe ce qui va arriver, peu importe le processus. Véronique et moi on va former une équipe, peu importe le résultat de la course, c'est clair. On a toujours formé une équipe et après le processus on va encore en former une.»
De son côté, Martine Ouellet songe également à se présenter et se définit comme la candidate économique du parti. «Moi, ce que j’entends, c’est que les gens cherchent une candidature avec un profil économique», dit-elle, en mentionnant sa maîtrise en administration des affaires et sa carrière chez Hydro-Québec.
Nicolas Marceau envisage aussi de se lancer dans la course en misant sur son expérience en économie. «Depuis mon entrée en politique, vous savez que j'ai occupé le poste de ministre des Finances et de l'Économie, c'est une préoccupation constante», a-t-il souligné.
Quant à Bernard Drainville, il a affirmé qu'il passerait son tour si le nouveau chef par intérim le maintenait dans son poste de leader parlementaire, ce qui est finalement le cas.
Par ailleurs, un sondage Léger publié par le Journal de Québec et Le Devoir est venu pimenter ce début de course vendredi matin. Le coup de sonde accorde 27% à Alexandre Cloutier. Il est suivi de Bernard Drainville (15%), Jean-Martin Aussant (14%), Véronique Hivon (11%), Jean-François Lisée (6%) et Martine Ouellet (4%).
Avec La Presse Canadienne
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