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Uber cessera ses activités si Québec adopte une loi qui lui déplaît

Uber cessera ses activités si Québec adopte une loi qui lui déplaît

Uber Québec cessera ses opérations dans la province si jamais le gouvernement Couillard adopte le projet de loi sur le transport rémunéré que préconise le ministre Jacques Daoust, affirme son directeur général, Jean-Nicolas Guillemette.

Le quotidien La Presse révèle que le ministre des Transports veut que les chauffeurs d'Uber détiennent un permis de classe 4C et achètent une banque d'heures pour avoir le droit de transporter des citoyens. Le nombre de voitures d'Uber serait aussi contingenté.

En entrevue à Gravel le matin, M. Guillemette a confirmé deux fois plutôt qu'une qu'Uber n'a aucun avenir si la proposition du ministre se concrétise. Le cas échéant, le modèle d'affaires de son entreprise ne tient tout simplement plus, argue-t-il.

Selon lui, l'obligation d'obtenir un permis de classe 4 C serait une « aberration » pour les chauffeurs d'Uber, puisque ceux qui ne travaillent que quelques heures par semaine - nombreux, selon lui - seront soumis aux mêmes exigences que des chauffeurs de taxi qui sont sur la route 70 heures par semaine.

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Il souligne que les chauffeurs des services de raccompagnement Opération Nez Rouge, Tolérance Zéro et Point Zéro 8 ne sont pas soumis à de telles obligations.

M. Guillemette dénonce aussi l'idée d'obliger les chauffeurs à louer une banque d'heures. « En mettant des frais aux gens, on les oblige à payer pour travailler », déplore-t-il.

Quant au contingentement du nombre de véhicules, il s'agit d'une approche « qui limite l'offre, ce qui augmente le prix pour les Québécois », déplore M. Guillemette. Le modèle d'affaires d'Uber, rappelle-t-il, repose précisément sur l'adaptation de l'offre à la demande.

Avec une telle approche, le ministre Daoust « vit dans le passé, veut le statu quo et protège le monopole du taxi », soutient M. Guillemette. Il espère que le Conseil des ministres viendra renverser la vapeur dans ce dossier.

Jacques Daoust a déjà fait savoir qu'il ne commentera pas le dossier aujourd'hui, afin de ne pas commettre un outrage au Parlement. Il le fera lorsque le projet de loi sera déposé au Parlement.

La semaine dernière, le ministre des Transports avait assuré que son approche serait « équitable » et que « Uber [pourait] vivre à l'intérieur de ça ».

NOTE: La rédactrice en chef du Huffington Post, Arianna Huffington, est membre du c.a. de Uber et s’est retirée de toute décision éditoriale impliquant la couverture de cette entreprise, de l’industrie du taxi ou de l’autopartage.

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