Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'une des meilleures astuces pour se remonter le moral, selon les psys

L'une des meilleures astuces pour se remonter le moral, selon les psys
Senior man holding red umbrella over woman, standing on pavement
Kelvin Murray via Getty Images
Senior man holding red umbrella over woman, standing on pavement

Après une mauvaise journée, nous sommes nombreux à chercher du réconfort en allant faire du magasinage, en mangeant notre dessert préféré ou en faisant une sortie entre amis.

Mais une nouvelle étude, publiée la semaine dernière dans la revue américaine Emotion, suggère que les petits cadeaux que l’on se fait à soi-même ne sont guère plus susceptibles de nous remonter le moral que le fait de ne rien faire du tout.

Au contraire, l’étude démontre que la générosité, quand elle est dirigée vers les autres, et la gentillesse permettent de se sentir mieux et d’améliorer notre bien-être, déclare la Docteure Katherine Nelson, maîtresse de conférences en psychologie à l’Université du Sud de Sewanee, dans le Tennessee, et principale auteure de l’étude.

«Je m’attendais à ce que les comportements prosociaux amènent les gens à ressentir davantage d’émotions positives, et donc à être plus épanouis», ajoute-t-elle. «Cependant, j’ai été très intéressée de voir que lorsque nous ne nous occupons que de nous, on ne constate aucune amélioration des émotions positives ou négatives, ni de l’épanouissement psychologique. Je trouve cela important, car on encourage souvent les gens à ‘s’autoriser des petits plaisirs’ pour se sentir mieux. Or, nos résultats suggèrent que le meilleur moyen d’y parvenir est plutôt de faire plaisir à quelqu’un d’autre.»

Cette étude impliquait 473 volontaires, divisés en quatre groupes. Chaque groupe avait des tâches différentes à accomplir sur une période de six semaines.

On a demandé au premier d’œuvrer à l’amélioration du monde, par exemple en ramassant des déchets. Le deuxième groupe s’est affairé à faire preuve d’attention envers d’autres personnes : payer un café à un ami, aider un membre de la famille à préparer le dîner, etc. Le troisième groupe devait se faire plaisir, par exemple en faisant plus de sport ou en prenant un jour de congé. Enfin, le quatrième groupe servait de témoin et n’a rien changé à son quotidien.

Avant et après l’étude, les participants ont rempli un questionnaire pour évaluer leur niveau de bien-être psychologique, affectif et social. Tout au long de l’étude, ils ont également noté leurs propres émotions positives et négatives.

Les chercheurs ont constaté que les participants qui avaient fait preuve d’attention, que ce soit envers des personnes spécifiques ou le monde en général, avaient plus de chances d’évoquer une amélioration de leur moral que ceux qui avaient eu un comportement neutre ou centré sur eux-mêmes.

D’ailleurs, les personnes à qui on avait demandé de s’occuper d’elles-mêmes n’ont noté aucune amélioration de leur bien-être ni aucune émotion positive.

«Faire quelque chose pour les autres permet de ressentir plus d’émotions positives telles que la joie, la satisfaction et l’amour», indique Katherine Nelson. «Les gens peuvent ressentir davantage d’émotions positives, et donc se sentir mieux mentalement, en étant attentifs aux autres. Ils cultivent ainsi leurs relations sociales ou se sentent valorisés quand ils font une bonne action.»

Des études antérieures ont montré que les petites attentions sont susceptibles de contribuer non seulement à notre santé mentale, mais aussi à notre bien-être physique. Différentes études suggèrent notamment que le fait de se montrer altruiste peut faire diminuer la tension artérielle et le niveau de stress.

Le Dr Dacher Keltner, professeur de psychologie à l’Université de Californie à Berkeley, qui ne participait pas à cette nouvelle étude, explique au Huffington Post que ces attentions activent la sécrétion de dopamine (un neurotransmetteur euphorisant) dans le cerveau, et nous donnent l’impression de contribuer au bien-être général.

«Cette étude est vraiment importante», conclut le Dr Keltner, auteur de The Power Paradox: How We Gain and Lose Influence («Le Paradoxe du pouvoir : comment nous gagnons et perdons en influence»), «car elle s’ajoute aux indices de plus en plus nombreux qui laissent entendre que le fait de se concentrer sur le bien-être d’autrui améliore notre propre état, contrairement au mythe courant selon lequel une belle vie implique nécessairement de se focaliser sur soi.»

VOIR AUSSI :

En avez-vous besoin?

Comment trouver un bon thérapeute

Cet article initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été traduit de l’anglais.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.