L'entreprise Énergie Valero se défend de ne pas avoir déclaré rapidement un rejet de 200 000 litres de diesel dans ses infrastructures de la raffinerie Jean-Gaulin à Lévis, le 6 juin 2013.
Un texte de Maxime Corneau
Martin Lévesque, le conseiller aux affaires gouvernementales et affaires publiques pour Énergie Valero, estime que la décision d'attendre au 9 juin est tout à fait légale et respecte la Loi québécoise sur la qualité de l'environnement.
«Les 200 000 litres, ils étaient confinés dans la canalisation et le système de la raffinerie. Ils n'étaient pas dans l'environnement», soutient-il.
Selon lui, le ministère de l'Environnement n'a pas été avisé avant le 9 juin parce les hydrocarbures ne se trouvaient pas à l'extérieur des installations de la raffinerie Jean-Gaulin. «Dès qu'il y a eu rejet dans l'environnement, nous avons immédiatement avisé le ministère», explique-t-il.
Or, cette version contredit l'avis de non-conformité émis le 28 juin 2013 par le ministère de l'Environnement, obtenu par la Loi sur l'accès à l'information. Le document stipule que l'avis est émis à Énergie Valero parce qu'elle est « responsable du rejet accidentel d'une matière dangereuse (produit pétrolier) dans l'environnement. » L'avis reproche à la pétrolière d'avoir « omis sans délai l'obligation d'en aviser le ministre. »
10 litres dans le fleuve selon Valero
Les expertises d'échantillonnage produites par Énergie Valero arrivent à la conclusion qu'une dizaine de litres de produits pétroliers ont atteint le fleuve.
«On parle autour de 10 litres, selon la déclaration que nous avons faite au ministère le 9 juin», conclut Martin Lévesque.
Dans le rapport d'inspection du ministère, il est précisé que la situation a été déclarée au moment où l'événement était «en voie de se résorber» et où il y avait un «retour à la normale des charges rejetées à l'effluent ».
Bonne communication avec le comité
Martin Lévesque a aussi tenu à répondre aux dires de Christian Simard, directeur général de Nature Québec, selon lesquels la compagnie n'a pas mentionné les 24 avis de non-conformité lors du comité de liaison. Ce comité met en lien l'entreprise, des groupes environnementaux, des groupes citoyens et des représentants de municipalités.
Martin Lévesque affirme que les événements ont été «mentionnés», sans toutefois préciser si les avis de non-conformités, eux, ont été partagés avec le comité.
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