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Énergie Est: les pires scénarios envisagés

Énergie Est: les pires scénarios envisagés

Un mémoire commandé par cinq MRC, dont celles de Kamouraska et de Rivière-du-Loup, au sujet du projet Énergie Est de TransCanada fait état de scénarios catastrophiques advenant un déversement de pétrole.

D’après les informations de Denis Leduc

Ce rapport, réalisé par une firme indépendante, a été effectué à partir des « pires cas probables » identifiés par TransCanada dans les documents remis à l’Office national de l’énergie. Des scénarios qui, selon les auteurs de l’étude, ne tiennent pas compte du fait que l’oléoduc Énergie Est sera plus imposant et transportera davantage de pétrole que les pipelines existants.

Le pipeline mesurerait 4600 kilomètres et transporterait 1,1 million de barils de pétrole par jour à partir de l'Ouest canadien jusqu'à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. Le projet est évalué à 15,7 milliards de dollars.

Sources d’eau potable condamnées et évacuation de résidents

Le rapport explique, par exemple, que dans l'éventualité d'un déversement de 24 000 barils de pétrole à la hauteur de la rivière aux Loutres, un affluent de la rivière du Loup, la nappe de pétrole pourrait atteindre la prise d'eau de Saint-Alexandre-de-Kamouraska de 4 à 13 heures après le début du déversement et celle de Rivière-du-Loup de 7 à 26 heures plus tard.

Les auteurs écrivent qu' « en cas de déversement majeur en période de crue, où la nappe de pétrole se déplace plus rapidement, les résidents de ces municipalités [devront] être évacués afin d'éviter d'être incommodés de façon importante par l'inhalation de vapeur de pétrole. »

Les pires scénarios

Cependant, ce scénario est extrême, puisqu’il est conditionnel à l'enchaînement d'une série d'événements qui ont la probabilité de survenir une fois aux 31 ans. Les cinq MRC qui ont commandé le rapport voulaient justement connaître les pires scénarios envisageables.

« C'est sur que les scénarios semblent alarmistes [...] mais le mandat que le consultant avait, [...] c'était justement de voir quel pourraient être les pires scénarios dans toutes les situations. »

- Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska

Les auteurs ont par ailleurs identifié les dangers d'un déversement sur les terres agricoles inondées lors de la crue des eaux, au printemps, et dont Énergie Est n'a pas évalué l'impact.

Une sécurité déficiente

Selon le rapport, TransCanada n’a pas de plans d’action précis pour agir en situation d’urgence.

« TransCanada n’a pas fixé de buts, d’objectifs et de cibles pour les situations d’urgence, comme la consultation, la formation continue et les services de liaison avec les organismes d’intervention, les délais d’intervention et les communications avec les intéressés et le public. »

- Le mémoire commandé par cinq MRC

TransCanada promet d’étudier ce rapport, comme tous les autres qui seront soumis au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

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