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CPE: le gouvernement Couillard n'a pas créé les places promises (VIDÉO)

CPE: le gouvernement Couillard n'a pas créé les places promises (VIDÉO)

Pour une deuxième année, le gouvernement Couillard n'a pas réussi à créer toutes les places subventionnées promises dans les centres de la petite enfance. Entre le 1avril 2015 et le 31 mars dernier, 2592 places ont été créées, soit environ 65 % des installations attendues.

D'après les informations de Pascale Lacombe

Québec n'avait pas non plus tenu sa promesse de créer quelque 6000 nouvelles places l'année précédente, alors que 5484 places avaient été créées.

«Il faut comprendre que le rythme de développement des places suit la capacité réelle du réseau des services de garde à concrétiser les nouvelles places», explique Anne-Catherine Couture, attachée de presse du ministre de la Famille, Sébastien Proulx.

Pour l'Association québécoise des CPE (AQCPE), qui regroupe le plus grand nombre de CPE au Québec, ce sont plutôt les nouvelles règles imposées par le gouvernement Couillard qui ralentissent la création de places subventionnées.

Depuis décembre 2014, les CPE qui désirent construire ou agrandir une installation doivent défrayer 50 % de la facture, alors qu'auparavant le gouvernement assumait tous les coûts.

«C'est un frein majeur au développement des centres de la petite enfance, c'est pour ça qu'on voit des projets qui ne se réalisent pas présentement», soutient le directeur général adjoint de l'AQCPE, Xavier De Gaillande.

Le gouvernement reconnaît qu'il peut s'agir d'un facteur, mais soutient qu'il y en a d'autres, comme des plans non conformes ou des imprévus de construction. «Les demandeurs peuvent faire face à diverses difficultés dans la réalisation de leur projet; le 50% peut être un élément, mais ce n'est pas le seul», affirme Anne-Catherine Couture.

Des CPE en attente

Le CPE Patro Bouts d'choux de Charlesbourg, qui a vu son projet d'agrandissement reporté à 2020-21 par le gouvernement Couillard, ne sait pas s'il pourra le réaliser en raison des nouvelles règles de financement.

La garderie qui accueille 80 enfants voudrait en accueillir 60 de plus, mais elle devra payer la moitié des coûts de construction, soit quelque 500 000 $.

«Le projet est sur la glace dans le temps et le financement», explique la directrice générale du CPE, Pascale Turenne.

L'AQCPE et la directrice du Patro Bouts d'choux estiment que le nouveau partage des coûts de construction et le report de plusieurs projets par le gouvernement Couillard favorisent le développement des places en garderies privées.

«Vous avez juste à payer le permis et répondre à certains critères et envoyer le formulaire au ministère, puis vous pouvez développer une garderie privée non subventionnée», affirme Xavier De Gaillande.

Une étude de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), dévoilée il y a deux semaines, démontrait d'ailleurs que le nombre de places dans le réseau de garderies privées a explosé ces dernières années. Selon l'IRIS, il est passé de 4538 en 2007 à 51 843 en 2015, soit une hausse de 1042 %.

À la lumière de ces chiffres, le Parti québécois a aussi accusé le gouvernement Couillard de favoriser les garderies privées non subventionnées. Mais le cabinet du ministre de la Famille se défend. «Les chiffres parlent d'eux-mêmes, il n'en est rien. Il s'est créé 15 223 places en garderies privées non subventionnées entre août 2012 et avril 2014 sous l'ancien gouvernement, soit 2 fois plus que sous le présent gouvernement», selon Mme Couture.

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