TOKYO — Le constructeur automobile Mitsubishi Motors, qui a signalé la semaine dernière l'existence d'un scandale de falsification de données sur la consommation de carburant de certains véhicules, affirme mardi que le phénomène existerait depuis 1991.
Le président de la compagnie, Tetsuro Aikawa, a signalé aux journalistes que l'enquête se poursuivait et que d'autres irrégularités pourraient être trouvées. Il a aussi dit qu'il ressentait une grande responsabilité pour les irrégularités.
M.Aikawa a ajouté que l'enquête n'était pas suffisamment avancée pour identifier les mesures qui seront prises. Il a aussi dit ignorer le motif des employés qui ont falsifié des données sur la consommation afin de la faire paraître meilleure d'entre 5 et 10 pour cent, en particulier sur des modèles de petite cylindrée.
Les résultats manipulés de tests concernent 157 000 véhicules légers de marque Mitsubishi et 468 000 autres assemblés pour une autre compagnie automobile, Nissan.
Les anomalies ont été découvertes après que Nissan eut constaté des résultats inconsistants de tests de consommation.
Des vérifications doivent par ailleurs être faites afin de déterminer si des données de véhicules vendus à l'étranger ont aussi été falsifiées. Au Canada, la compagnie propose les véhicules utilitaires sport (VUS) Outlander et RVR de même que les automobiles Lancer et Mirage, en plus du modèle électrique i-Miev.
Le constructeur automobile nippon tente depuis plusieurs années de regagner la confiance des consommateurs après avoir été éclaboussé par un scandale au début des années 2000. À l'époque, un stratagème visant à couvrir des ennuis de freins et d'embrayage défectueux et de fixation du réservoir d'essence de certains véhicules avait été découvert.
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