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Les pharmaciens accusent Gaétan Barrette de renier leur entente

Les pharmaciens en conflit avec Gaétan Barrette
Radio-Canada.ca

Les pharmaciens propriétaires sont en conflit avec le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qu’ils accusent d’avoir trahi sa parole.

En juin dernier, les pharmaciens propriétaires ils ont signé une entente avec Québec dans laquelle ils consentaient à des ponctions sur leur rémunération, soit une somme de 400 millions en trois ans. En échange, le gouvernement promettait de lever le plafond de leurs allocations professionnelles, soit les sommes que les fabricants de médicaments génériques reversent aux pharmaciens.

Les premières ponctions ont été prélevées en septembre. Mais le plafond des allocations, lui, n'a pas encore été relevé, ce qui prive les pharmaciens de revenus importants, de l’ordre de 82 millions en moins à la fin de l'année.

En entrevue à l'émission 24/60, l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, qui a été mandaté par l'Association des pharmaciens propriétaires pour les représenter dans cette cause, dit qu’il ne comprend pas pourquoi M. Barrette n’a pas relevé le plafond des allocations. « À partir du moment où ça ne coûtait rien au gouvernement, on récupérait de l’argent qui était en dehors du circuit », dit-il, en parlant de l’argent privé.

Selon lui, les effets se feraient déjà sentir : diminution des heures d'ouverture, pertes d'emploi et difficulté à trouver des stages pour les étudiants en pharmacie.

« Présentement, les pharmaciens souffrent, la profession est compromise, les services sont réduits [et] la population souffre », dit M. Bouchard.

«Qui doit se réjouir actuellement? Les fabricants de médicaments génériques qui n’ont pas à verser leur surplus d’argent qu’ils ont entre les mains.»

Lucien Bouchard

Lucien Bouchard assure que le ministre Gaétan Barrette a obtenu un consentement de bonne foi de la part des pharmaciens, « qui sont les seuls professionnels à accepter des coupes dans leur rémunération pour l’aider à atteindre ses objectifs d’assainissement des finances publiques. » Il déplore donc que le gouvernement n’honore pas sa partie de l’entente.

« Ce qui est grave, insiste-t-il, c’est qu’il y avait un engagement ministériel, un engagement gouvernemental dans une entente contraignante. C’est clair, "retrait des limites", c’est écrit en toutes lettres ».

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