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Les ex-travailleurs d'Aveos veulent rencontrer Philippe Couillard

Les ex-travailleurs d'Aveos veulent rencontrer Philippe Couillard

QUÉBEC – Au pouvoir depuis bientôt deux ans, les libéraux du gouvernement Couillard n’ont jamais rencontré les ex-travailleurs d’Aveos. Ceux-ci s’apprêtent à demander officiellement une rencontre avec le premier ministre.

L’Association des anciens travailleurs des centres de révision d'Air Canada s’est inscrite au registre des lobbyistes la semaine dernière dans l’espoir d’obtenir l’appui du gouvernement provincial contre le projet de loi C-10 du gouvernement Trudeau. S’il est adopté, le projet de loi fédéral dégagera Air Canada de son obligation de faire l’entretien de ses appareils au Canada, tel que stipulé lors de la privatisation du transporteur aérien.

Le porte-parole de l’association, Jean Poirier, écrira bientôt au cabinet du premier ministre pour demander une rencontre «dans les prochaines semaines, si ce n’est pas la semaine prochaine». Il souhaite également rencontrer la ministre de l’Économie, Dominique Anglade.

L’association réclame un sursis d’un an avant l’adoption du projet de loi C-10, afin de préparer un plan d’affaires pour ramener l’entretien des avions d’Air Canada au pays. Elle en fera la demande officiellement lors de son passage prochain devant le Comité des transports, à Ottawa.

«Je demande au gouvernement [fédéral] un break d’un an, dit Jean Poirier. Donnez-nous un break d’un an et je vais vous présenter un plan d’affaires.»

Il affirme que des hangars d’Air Canada sont présentement inutilisés, tandis que d’ex-travailleurs d’Aveos demeurent sans emplois.

Mais l’association pourrait avoir besoin de l’aide des gouvernements pour ramener l’entretien des avions dans la région montréalaise. «Si on compare au 1,3 milliard$ pour Bombardier, moi je demande une couple de millions pour ramener 2 000 emplois au Québec», souligne Jean Poirier. Sans pouvoir avancer un montant précis pour le moment, il estime que son plan de sauvetage nécessitera «moins de 100 millions$».

Hydro-Québec pourrait aussi être sollicitée : l’association fait valoir qu’un taux préférentiel aiderait à chauffer les immenses hangars à bas coût afin de demeurer concurrentiel face aux autres centres d’entretien en Amérique du Nord.

Pour sa part, le gouvernement Couillard a aussi demandé au gouvernement fédéral la semaine dernière de retarder l’entrée en vigueur du projet de loi C-10.

Québec a abandonné sa poursuite judiciaire, entamée dans la foulée de la fermeture d’Aveos, après qu’Air Canada se soit engagée à acheter 45 avions de la C Series de Bombardier (avec une option pour 30 avions supplémentaires), en plus de créer un centre d’excellence pour l’entretien des avions au Québec pour une période de 20 ans.

Si le projet de loi C-10 est adopté, le gouvernement Couillard craint de perdre ses recours contre le transporteur aérien.

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