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Gala Artis 2016: les réactions des gagnants (VIDÉOS/PHOTOS)

Gala Artis 2016: les réactions des gagnants (VIDÉOS/PHOTOS)

Le 31e Gala Artis a couronné plusieurs habitués de cette récompense prestigieuse, octroyée par le public (Guylaine Tremblay, Gino Chouinard, Martin Matte, Pierre Bruneau, Éric Salvail, Dave Morissette, Denis Lévesque, etc), mais aussi des visages qui touchaient pour la première fois à la magnifique statuette dorée (Sarah-Jeanne Labrosse, Marianne Fortier, Sylvain Marcel). Voici quelques réactions des gagnants recueillies dans la salle de presse, quelques minutes après leur victoire.

Guylaine Tremblay

Personnalité féminine de l’année

Rôle féminin / téléromans québécois – Unité 9

«C’est très gros. Personnalité féminine, c’est quelque chose! Les gens ne se rendent pas compte à quel point. On ne s’habitue pas! Moi, je tremble, je dis n’importe quoi, je ne suis pas une bonne référence (rires). Mais ça sort comme ça. Je ne m’y attends pas nécessairement, parce qu’on ne veut pas penser à ça. Je me dis que déjà, je suis en nomination, c’est formidable, et le reste ne m’appartient pas. Alors, je remercie le public, je les remercie tellement. Il y a des années où je n’ai pas été en nomination, des années où je n’ai pas gagné ; tout le monde pense que je gagne depuis 20 ans, mais ce n’est pas vrai. C’est Monsieur (Pierre) Bruneau, ça! (rires) Mais le lien avec le public est toujours là, et il restera là. Un jour, je ne serai plus dans les galas, mais l’histoire d’amour va durer.»

Martin Matte

Personnalité masculine de l’année

Rôle masculin / comédies québécoises – Les beaux malaises

«Ça fait trois fois en trois ans (pour le trophée de Rôle masculin comédie), donc je suis très, très content de cette consécration, très heureux. Cette année, j’étais plus nerveux que les autres fois, je ne sais pas pourquoi. Je ne suis pas capable de l’expliquer, mais ça m’a beaucoup touché. Peut-être, aussi, de l’avoir gagné l’an passé, ça m’a mis une pression ou un stress supplémentaire. Mais j’étais nerveux, c’est quelque chose qu’on ne contrôle pas. J’avais la bouche sèche… Mais j’en suis fier, je remercie le public de suivre l’émission, et je suis bien content.»

Julie LeBreton

Rôle féminin / comédies québécoises – Les beaux malaises

«C’est la reconnaissance du succès de la série. Ce prix souligne, je pense, à quel point ces personnages, cette histoire, est entrée dans le cœur des gens, et je pense que c’est une espèce de cerise sur le sundae de cette réussite-là. Je pense que les gens savent aussi que ça va se terminer bientôt, donc il y a peut-être aussi ce désir de souligner notre travail. Les beaux malaises occupera toujours une place particulière dans mon cœur.»

Sarah-Jeanne Labrosse

Artiste d’émissions jeunesse – L’appart du 5e, Le chalet

«Je me sens comme si j’avais reçu un petit coup de pied dans le derrière de motivation, et en même temps, un gros gâteau d’amour délicieux. Je sens que j’ai reçu de l’amour des jeunes, et moi, je les aime vraiment sincèrement. Je trouve que la jeunesse, c’est une période malade. Cette jeunesse-là, je la trouve vraiment ouverte, elle parle bien, sans tabous, elle s’instruit, et elle est curieuse. Je trouve que les jeunes normalisent les différences, ce n’est pas trash. Je les aime beaucoup et, qu’ils m’aient choisie, ça me touche.»

Gino Chouinard

Animateur/Animatrice d’émissions de service – Salut, Bonjour!

«Il y a une relation qui se bâtit avec les gens dans la routine du matin, lorsqu’on est très près de ce qu’on a à faire à tous les jours. Je les accompagne à tous les jours depuis neuf ans, maintenant. J’ai l’impression que ça crée une relation serrée, une espèce d’intimité. Les gens se brossent les dents, disputent leurs enfants, préparent le déjeuner, pendant qu’on est à la télé. Alors, c’est sûr que ça crée une connexion avec eux, dans des moments qui ne sont pas toujours évidents, mais il y a toujours la télé, nos vignettes, qui sont là pour les égayer.»

Pierre Bruneau

Animateur / Animatrice de bulletins de nouvelles – TVA Nouvelles

«C’est mon 18e trophée Artis. Je pense qu’il y a seulement Patrice L’Écuyer qui en a plus. Mais l’important, ce n’est pas la course au record du plus grand nombre de trophées. Ce qui est important, pour moi, là-dedans, c’est l’espèce de communion directe que ça nous donne avec les téléspectateurs. C’est incroyable. On fait ce métier-là pour qui? Pour les gens. Les gens nous suivent, soir après soir, viennent nous retrouver. Je suis un gars d’émotions, moi aussi. Je les vis, les émotions. J’ai trouvé ça extrêmement difficile de gérer les miennes, cette année. Je suis habitué de gérer celles des téléspectateurs, celles des gens qui interviennent dans l’actualité, et cette année, j’ai eu à passer à travers celle-là. Je me dis que j’en sors encore une fois grandi. Parce que c’est la vie, c’est comme ça qu’on prend des leçons de vie.»

Marianne Fortier

Rôle féminin / téléséries québécoises - Pour Sarah

«J’ai présenté un prix avec Justine (Rozon, qui a inspiré l’histoire de Pour Sarah), c’était mon premier gala Artis, je gagne un prix, et Sylvain (Marcel, qui incarnait son père dans la série), c’est aussi son premier gala, et il gagne un prix. Je suis tellement contente! Ça n’a aucun sens, ce qui se passe en ce moment. Pour vrai, ce prix-là est pour Justine. Tout ce qu’elle est, était dans cette série-là. Toute cette lumière, tout ce courage, c’est d’elle qu’on le prend. Même si c’est une fiction, je pense que ce qui est le plus proche d’elle, c’est cette attitude, ce courage-là, que je salue, et qui est un modèle pour moi, maintenant. Je l’ai rencontrée pour la première fois il y a deux ou trois semaines, on est allées prendre un café quand on a su qu’on présenterait un prix ensemble. Ça fait quand même un an qu’on parle de la série. Sur scène, d’avoir été là, avec elle, et de recevoir tout cet amour, j’ai trouvé ça tellement fort. Et c’est tellement minuscule comparé à tout ce courage dont elle fait preuve…

Pour moi, François (Rozon, producteur de Pour Sarah, et père de Justine) et elle, ce sont vraiment des modèles, des personnes incroyables. Je suis contente qu’ils vivent ça. C’était courageux, aussi, de la part de Justine, qui n’aime pas trop les caméras, de se pointer sur la scène, comme ça. Elle était un peu stressée, au début. Et moi aussi, d’ailleurs! (rires) Pour Sarah est l’un des projets dont je me fais parler le plus. C’est le premier projet qui efface complètement Aurore, que j’ai fait à 10 ans. Je ne me fais plus parler d’Aurore. C’est Sarah, tout le temps! J’ai pourtant fait des séries et des films qui ont été vus, qui ont été populaires, mais c’est vraiment Pour Sarah qui est venue déloger Aurore. Et c’est correct. 12 ans d’Aurore, c’est assez! (rires)»

Sylvain Marcel

Rôle masculin / téléséries québécoises – Pour Sarah, Mensonges, Marche à l’ombre

«J’ai gagné deux Gémeaux, pour des rôles de soutien. C’est génial, c’est une belle reconnaissance, mais ça, c’est le public. Ce n’est pas nos pairs. Ce prix est beaucoup pour Pour Sarah, et cette émission est très importante pour moi. Justine (Rozon) est là ce soir ; moi, ça me scie en deux! De la voir… Moi, j’ai passé du temps avec elle, sans qu’elle soit là. Pour moi, c’est une femme forte, c’est une Wonder Woman, cette femme-là, j’ai énormément de respect pour elle. Donc, de gagner ça… Ça va me prendre un foyer! (rires)»

Guy Nadon

Rôle masculin / téléromans québécois – O’

«Ce qui me frappe, c’est qu’on croit souvent que ce sont seulement les femmes qui regardent les émissions de télé. Mais ce n’est pas vrai! Moi, je me fais accrocher par beaucoup d’hommes de ma génération, ou plus jeunes, dans la cinquantaine ou la quarantaine, qui se retrouvent dans ça, qui retrouvent une partie de leur vie dans la fiction qu’on propose. Alors, ça c’est déjà un gros plus, cette espèce d’impudeur avec laquelle les hommes me disent qu’ils aiment notre téléroman.

Puis, j’ai fait une tournée de théâtre cette année, avec la pièce Tu te souviendras de moi, de François Archambault. À Sept-Îles, j’étais malade, je suis allé dans un centre commercial me chercher un remède à la pharmacie, et deux femmes, l’une dans la soixantaine, l’autre d’environ 18 ans, traversent le couloir et viennent me parler. La femme se met à me parler en Montagnais, et sa fille traduit en français. La dame comprend le français, mais elle ne le parle pas. Sa fille m’a dit : «Ma mère veut vous dire qu’elle vous trouve bon, et qu’elle ne rate jamais O’». Je suis resté mentalement stupéfait par ça. J’ai déjà vécu toutes sortes d’affaires, en 42 ans de métier, mais ça, je me suis dit : «Wow!» Ça m’a fait tellement plaisir. Chez Adonis, des Africains du Nord, des Marocains, des Algériens m’interpellent en m’appelant : «Monsieur O’!» On réalise que c’est eux, le public. Il y a des centaines de milliers de personnes qui ne sont peut-être pas nées ici, ou pas nées ici d’une première génération, et qui sont en train d’écouter une culture de langue française en Amérique du Nord. Ces gens se sont joints à nous.

Comme le disait Gilles Vigneault il y a 50 ans, «entre mes quatre murs de glace, je mets mon temps et mon espace, à préparer la place, pour les humains de l’horizon, et les humains sont de ma race.» Les êtres humains qui se joignent à nous, viennent dans une place où ils ont besoin d’apparaître, il faudra multiplier les occasions pour les faire apparaître, parce que c’est le public. Et si un acteur est là pour témoigner de la vie collective, c’est ça, le collectif. Et il faudra trouver une manière. Et eux devront trouver une manière de nous tasser pour y aller, en avant, et dire ce qu’ils ont à dire, pour ne pas mourir triste de ne pas s’être exprimés.»

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