QUÉBEC – Est-il normal que le patron de l’UPAC soit nommé par le gouvernement du Québec, sur qui il pourrait être appelé à enquêter?
Robert Lafrenière témoignait mercredi à l’étude des crédits du ministère de la Sécurité publique, aux côtés du ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux.
Le porte-parole péquiste en la matière, Pascal Bérubé, a questionné à nouveau le ministre sur le processus de nomination du commissaire de l’UPAC. Celui-ci est nommé directement par le gouvernement, alors que le PQ et la CAQ souhaitent qu’il soit désigné par un vote aux deux tiers de l’Assemblée nationale, comme c’est le cas notamment pour le Vérificateur général, le Protecteur du citoyen et le Directeur général des élections.
«J’espère que le ministre réalise que lorsqu’on pose des questions sur l’indépendance du commissaire à l’UPAC, ce n’est pas sans raison», a lancé Pascal Bérubé.
«Parce que l’homme qui est à sa droite enquête potentiellement sur sa propre formation politique», a-t-il ajouté au sujet du PLQ.
Pascal Bérubé s’est également questionné sur la présence du commissaire dans une conférence de presse aux côtés de Martin Coiteux, lorsque celui-ci était président du Conseil du trésor.
Martin Coiteux a fait valoir que Robert Lafrenière participait à la conférence de presse parce que le gouvernement avait demandé à l’UPAC des recommandations pour améliorer la gestion des contrats informatiques du gouvernement. «D'insinuer que ça remet en question l'indépendance du commissaire, franchement. C'est un raccourci […] qui est démagogique», a-t-il répliqué.
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