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L'UPAC enquête sur de possibles fuites

L'UPAC enquête sur de possibles fuites

QUÉBEC – Les allégations de possibles fuites à l’UPAC ont mené son grand patron à ordonner un rehaussement des mesures de sécurité.

Un certain «Pierre» a notamment contacté plusieurs journalistes de la presse parlementaire pour proposer de dévoiler la preuve dans le procès de l’ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau. D’autres informations dévoilées par les médias ont également soulevé des soupçons au cours des dernières semaines.

Durant l’étude des crédits du ministère de la Sécurité publique mercredi, Robert Lafrenière a affirmé avoir pris plusieurs mesures pour prévenir les fuites d’informations sensibles.

«J’ai fait faire récemment, très récemment, une vérification complète de notre technologie de l’informatique au niveau de la robustesse, pour être sûr que nos pare-feu sont à date, a-t-il dit. J’ai demandé de faire un balayage électronique dans mes bureaux et dans les bureaux de mon directeur des opérations, dans les endroits très sensibles.»

L’UPAC a également rappelé à ses employés «la nécessaire confidentialité» de ses opérations.

«On a même demandé à la Sûreté du Québec de faire une enquête dans un cas, ce que la Sûreté du Québec est en train de faire», a dit Robert Lafrenière sans donner de précisions.

Pour le moment, l’UPAC n’a pas identifié celui qui se fait appeler «Pierre». D’ailleurs, aucune information en provenance du supposé informateur n’a été dévoilée dans les médias à ce jour.

Enquêtes en cours

Par ailleurs, plusieurs malfaiteurs risquent de se faire réveiller au petit matin par les enquêteurs de l’UPAC. Robert Lafrenière, a confié mercredi que 30 enquêtes criminelles sont présentement actives. Les deux tiers portent sur le palier municipal, l’autre sur le niveau provincial.

De plus, l’UPAC mène 16 enquêtes pénales, notamment sur les contrats publics.

Toutefois, Robert Lafrenière a refusé de préciser combien de ces enquêtes portent sur le financement illégal des partis politiques. «Je ne garde pas de statistiques là-dessus», a dit le patron de l’UPAC en réponse à une question du porte-parole péquiste en matière de Sécurité publique, Pascal Bérubé.

Le patron de l’UPAC a également réitéré son désir de devenir indépendant de la Sûreté du Québec. Robert Lafrenière évoque des raisons «opérationnelles». «Ça va très bien au niveau administratif avec la Sûreté du Québec et les autres corps policiers qui sont présents à l’UPAC», assure Robert Lafrenière.

Par contre, créer un corps policier indépendant permettrait d’avoir accès aux banques de données policières, a expliqué le commissaire. L’UPAC pourrait également obtenir des informations des corps policiers étrangers, qui hésitent présentement à partager leurs données.

De plus Robert Lafrenière déplore qu’il puisse seulement coordonner les enquêtes à titre de commissaire, plutôt que de diriger comme dans les corps de police traditionnels.

Terrorisme ou autochtones?

Pour sa part, le porte-parole caquiste en matière de Sécurité publique, André Spénard, est revenu sur le rapport dévastateur de la vérificatrice générale sur les conditions de détention des Inuits dans le Nord-du-Québec.

André Spénard a toutefois fait sourciller le ministre Coiteux en opposant lutte au terrorisme et aide aux communautés inuites. «Ça vous prend quoi, monsieur le ministre, pour dire "on va commencer par s’occuper de notre monde avant de s’occuper de la radicalisation avec les autres pays"? Ça en est, ça, de la radicalisation qu’on fait envers les peuples autochtones, monsieur le ministre. Ça en est parce qu’on ne s’en occupe pas. On ne fait absolument rien pour eux.»

Le ministre de la Sécurité publique s’est étonné des propos du député de Beauce-Nord. «Cette problématique autochtone qui nous préoccupe tous, elle n’exclut pas de se préoccuper aussi des problèmes de radicalisation, a répliqué Martin Coiteux. J’espère que le préambule de la question n’était pas en train de suggérer qu’on ne pouvait pas faire les deux.»

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