Plusieurs roquettes tirées depuis une zone de Syrie tenue par le groupe Etat islamique (EI) ont encore frappé mardi la ville frontalière turque de Kilis (sud), faisant trois blessés, a indiqué un responsable à l'AFP.
"Trois roquettes se sont écrasées en trois points différents du centre-ville de Kilis, une dans un champ vide, une près d'une école et une autre près d'une mosquée", a indiqué ce responsable turc sous couvert d'anonymat.
Trois personnes ont été légèrement blessées et une maison a pris feu, a-t-il ajouté.
Depuis le début de l'année, Kilis, où le nombre de réfugiés syriens dépasse désormais celui des habitants turcs, a été la cible de plusieurs tirs de roquettes qui ont tué plusieurs civils.
Lundi, une salve de roquettes a fait cinq morts, dont quatre enfants, tous syriens.
En représailles, l'artillerie turque déployée dans la province de Kilis "a immédiatement pris toutes les mesures de riposte", a déclaré lundi soir le Premier ministre Ahmet Davutoglu, sans autre précision.
La semaine dernière, une de ces salves avait déjà fait deux morts et six blessés à Kilis, où des centaines d'habitants ont manifesté pour réclamer plus de sécurité.
Le gouvernement turc s'est engagé à dédommager les habitants pour les dégâts matériels causés par ces tirs de roquettes.
Longtemps accusée de complaisance pour les groupes rebelles syriens les plus radicaux, la Turquie a rejoint l'été dernier la coalition antijihadiste dirigée par Washington et multiplié les arrestations dans les milieux jihadistes, après une série d'attentats-suicides attribués à des cellules proches de l'EI sur son sol.
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