Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Des consultants en immigration ontariens ciblent les Syriens et leur argent

Des consultants en immigration ciblent les Syriens et leur argent
BILAL HUSSEIN/ASSOCIATED PRESS

5000 $ en frais de dossier, 12 000 $ de plus pour soutenir votre demande auprès d'Ottawa : des consultants en immigration s'enrichissent en courtisant les Syriens qui travaillent dans les pays du golfe Persique, a appris CBC.

Ces consultants affichent leurs services dans les médias sociaux et rencontrent les candidats potentiels dans des hôtels cinq étoiles du Golfe.

Par ailleurs, dans le cas d'au moins une de ces agences, Fast to Canada, les consultants semblent violer les règles du programme de parrainage privé de réfugiés en exigeant le paiement à l'avance de leurs frais d'établissement au Canada.

La firme de Mississauga répond qu'elle est une entreprise privée, pas un organisme communautaire.

On cherche à faire des profits. On ne travaille pas gratuitement.

Osama Ebid de l'agence Fast to Canada

Son épouse Abeer Qita ajoute que d'autres consultants demandent des milliers de dollars de plus qu'elle.

Pour sa part, l'avocate torontoise Jackie Swaisland, qui fait partie d'un réseau venant en aide aux réfugiés syriens gratuitement, trouve ce genre de pratique « dégoûtant ».

Cas multiples

Un Syrien de 35 ans, qui a requis l'anonymat, a voulu faire affaire avec Fast to Canada pour immigrer au pays à partir de Dubaï, aux Émirats arabes unis.

Il s'était intéressé au Canada après avoir vu sur Internet l'an dernier qu'Ottawa voulait accueillir 25 000 réfugiés syriens.

Il a rencontré Abeer Qita dans un hôtel de Dubaï. Elle lui a dit, raconte-t-il, de faire vite pour profiter du programme canadien de parrainage privé. Mais il s'est inquiété par la suite de ses demandes financières.

Selon les règles fédérales, il revient aux parrains de subventionner l'établissement du réfugié au pays durant un an. Ce n'est pas à l'immigrant d'avancer lui-même cette somme.

CBC a constaté que les consultants en immigration courtisaient les Syriens travaillant dans les pays du Golfe qui ont plus de moyens que ceux qui habitent dans des camps de réfugiés. Mme Qita dit traiter actuellement les dossiers de 550 réfugiés, la plupart étant des Syriens qui vivent dans la région du Golfe.

VOIR AUSSI

Shahd Mahmoud Abdel Hafez

Des enfants syriens à l'école durant le conflit

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.