L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a été «étonné» d'apprendre que certains de ses membres pourront prodiguer l'aide médicale à mourir.
Cette disposition a été incluse dans le projet de loi fédéral sans que le regroupement québécois ne soit consulté, a souligné vendredi la responsable du développement et du soutien professionnel, Suzanne Durand.
Dans le cadre des consultations ayant mené à l'adoption de la Loi concernant les soins de fin de vie du Québec, l'OIIQ avait plaidé que les infirmiers praticiens préféraient que ce geste soit posé par les médecins, à tout le moins dans un premier temps.
La ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, a fait valoir jeudi que l'inclusion de ces professionnels de la santé permettrait aux citoyens de régions éloignées d'avoir accès à l'aide médicale à mourir, un droit dorénavant constitutionnel.
Le Québec compte plus de 300 infirmières praticiennes à l'heure actuelle. D'ici cinq à huit ans, selon le plan du gouvernement québécois, ce nombre devrait passer à environ 2000, a rappelé Mme Durand.
Le gouvernement libéral a déposé jeudi son très attendu projet de loi sur l'aide médicale à mourir, une réponse législative à la décision rendue par la Cour suprême du Canada en février 2015.
Les parlementaires ont jusqu'au 6 juin pour l'adopter.
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