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«Feux» : nouvelle série de Serge Boucher à Radio-Canada

«Feux» : nouvelle série de Serge Boucher à Radio-Canada
Radio-Canada.ca

Voilà une série qu’on attendra avec grande impatience la saison prochaine. On savait déjà depuis plus d’un an que Serge Boucher avait repris sa plume d’auteur de fictions télévisées et que l’annonce officielle de son nouveau projet était imminente, après les très acclamés Aveux (2009) et Apparences (2012).

Finalement, l’hiver 2016 aura été faste pour le créateur, qui a non seulement effectué un grand retour au Théâtre d’Aujourd’hui en janvier avec la pièce Après, mais qui dévoilait enfin, mardi, à la salle Raymond-David de Radio-Canada, l’histoire et la distribution de sa nouvelle intrigue familiale, Feux. Laquelle aura bien sûr ce même petit côté thriller qui nous gardera sur le bout de nos fauteuils, qui créait le charme d’Aveux et d’Apparences, et qui faisait en sorte qu’on devenait automatiquement dépendants de ces deux suspenses psychologiques, où les réponses finales n’étaient pas nécessairement surprenantes, mais toujours finement amenées. Encore une fois, la tension sera à son comble, et on aura toujours hâte d’en savoir plus.

Or, soyons patients, ce n’est que quelque part l’automne ou l’hiver prochain que les téléspectateurs découvriront Feux, drame de mœurs derrière lequel est réunie la même équipe gagnante qui avait insufflé magie et intensité à Aveux, soit Serge Boucher, le producteur André Dupuy, d’Amalga (qui avait orchestré Aveux et Apparences chez Pixcom), et le réalisateur Claude Desrosiers (c’était Francis Leclerc qui avait réalisé Apparences).

Rappelons qu’Aveux et Apparences avaient toutes deux été sacrées Meilleure série dramatique aux Gala des Prix Gémeaux.

La liste de comédiens de Feux fait également saliver : Maude Guérin (qui jouait justement dans Après et Les bonbons qui sauvent la vie, aussi de Boucher), Alexandre Goyette, Daniel Brière, Fanny Mallette, Sylvie Léonard, Denis Bernard, Michel Forget, Valérie Blais, Isabelle Vincent, Louise Turcot et Camille Felton (Un sur 2, Subito texto) y sont tous. Le tournage débutera dans une semaine, le 18 avril.

Les relents de l’incendie

Feux, c’est le récit d’un terrible drame (fictif, il va sans dire) qui s’est joué à Rimouski, en 1982, et qui rattrape les personnages aujourd’hui, au présent, en 2016.

Serge Boucher l’a bien précisé : on ne reviendra pas en arrière au moyen de flashbacks. Les circonstances du triste événement seront montrées au début des 10 épisodes, mais la suite, 35 ans plus tard, sera bien plantée dans notre monde contemporain. «On ne passera pas notre temps à parler du passé», a relevé Serge Boucher. Tout de suite, on peut indiquer que la trame de Feux sera bouclée au bout des dix heures, en une saison, sans possibilité de prolongation.

Au début des années 80, Claudine Grenier (Maude Guérin) était la gardienne du petit Marc Lemaire (Alexandre Goyette). Le gamin de huit ans était alors secrètement éperdument amoureux de cette adolescente qui prenait soin de lui en l’absence de ses parents.

Un soir de gardiennage, alors que Claudine venait juste de quitter le domicile des Lemaire, un incendie a éclaté et a tué la maman de Marc. Qui a mis le feu? Pourquoi? Dès le premier épisode, plusieurs questions seront posées. Les clés des réponses seront ensuite semées au compte-gouttes.

Maintenant grands, Claudine et Marc se sont tous deux établis à Montréal, ont mené leur existence chacun de leur côté. Sans rien savoir de la vie de l’autre, car les ponts ont été coupés après la tragédie qui a décimé la famille de Marc. Claudine s’est marié avec son conjoint électricien (Daniel Brière), a eu deux enfants, un garçon et une fille (Camille Felton), s’est forgé une jolie carrière en tant que directrice aux ressources humaines dans une tour à bureaux du centre-ville de Montréal, et s’est bâti un quotidien bon chic bon genre, à l’aise, éduqué, où rien ne dépasse, rien ne cloche.

Serge Boucher a mentionné, mardi, être intéressé par ce genre de personne dont le plan de vie espéré dans la vingtaine a réussi en tous points et n’a jamais dévié. Or, parfois, ce n’est que question de temps…

Car la perfection de l’univers de Claudine basculera lorsque celle-ci croisera Marc au détour d’un hasard comme la providence sait si bien en organiser. Le garçonnet de jadis a lui aussi grandi, est devenu agent immobilier, et a toutes les qualités pour faire rougir la gent féminine : il est drôle, bon vivant, charmant. Le destin l’a également forcé à être résilient. Au moment où il pose tout bonnement une pancarte et tente de séduire Claudine pour qu’elle devienne sa cliente, Marc comprend que c’est la flamme de son enfance qui se tient devant lui.

La rencontre entre Claudine et Marc, toutes ces années plus tard, était un peu «écrite dans le ciel», a noté Serge Boucher, tant le choc qui les a séparés dans le passé a été brutal, tant pour elle que pour lui. Bien que désormais marié et père de famille, Marc sentira alors son sentiment pour Claudine revivre et cherchera à la conquérir, plus que jamais persuadé qu’elle est la femme de sa vie. À l’aube de la cinquantaine, flattée de l’intérêt que lui porte le jeune homme, qui s’avère un peu réciproque, Claudine flanchera-t-elle? Acceptera-t-elle de tailler une brèche dans le parfait paysage de ses jours paisibles? Chose certaine, les fondations de sa structure de vie, qu’elle croyait jusque-là inébranlables, seront vivement secouées. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on a titré Feux au pluriel, évoquant ainsi l’incendie, mais également les étincelles provoquées par les liens que renouent Marc et Claudine.

L’entourage de Claudine et Marc sera constitué d’une riche galerie de visages qui cacheront probablement, eux aussi, leur lot de secrets, qu’on découvrira comme des poupées russes : le papa de Marc (Denis Bernard), ancien médecin métamorphosé en prêtre évangéliste et l’amoureuse de celui-ci (Sylvie Léonard), les parents de Claudine (Michel Forget et Louise Turcot), des gens de milieu modeste, ainsi que sa sœur, Carole (Valérie Blais). Isabelle Vincent personnifiera pour sa part une lointaine amie, coiffeuse sur la Plaza St-Hubert, qui viendra à un certain instant bousculer le chaos qui s’immisce peu à peu chez Claudine et Marc, et Fanny Mallette personnifiera la copine de celui-ci.

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