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Une mauvaise installation de la grue pourrait avoir causé la mort du laveur de vitres

Une mauvaise installation de la grue pourrait avoir causé la mort du laveur de vitres
Radio-Canada

Le propriétaire de l'entreprise Lavage de vitres Future, Jack Colati, croit que le positionnement de la grue pourrait avoir causé l'accident qui a coûté la vie à un laveur de vitres de 53 ans, dimanche, au centre-ville de Montréal.

« Les quatre stabilisateurs mettent le camion au niveau et à ce moment-là on peut travailler avec le « boom » [bras télescopique de la grue] sans danger », a déclaré M. Colati en entrevue à ICI RDI ce matin. Mais, ajoute-t-il, il faut s'assurer qu'ils sont appuyés sur une surface solide.

« Dans le cas d'hier, je crois que le grutier avait posé une patte sur la terre où sont plantés les arbres sur le trottoir, a-t-il souligné. C'est sûr qu'à ce temps-ci de l'année, avec la fonte de la neige, la terre aurait pu être molle et causer le débalancement [de la grue]. »

Il écarte sinon le vent comme cause probable de l'accident.

« On n'annonçait pas de grosses rafales de vent, donc je ne crois pas que le vent ait causé l'accident », a-t-il expliqué. « Habituellement, il faut faire attention aux vents, de quelle direction ils soufflent. »

M. Colati souligne que les laveurs de vitres travaillent en hauteur avec les risques inhérents à ce genre de situation. Il précise que les rafales demeurent la plus grande source de danger pour ses employés et que les grues constituent des équipements fiables.

« Les grues sont des camions qui sont solides, il n'y a pas de danger, avec une bonne capacité de levage, poursuit-il. Quand on lève des hommes dans une nacelle, ça ne pèse pas beaucoup, peut-être dans les 1500 livres. Le type de camions d'hier a une bonne capacité de 13 000 livres de levage. »

M. Colati souligne qu'une chute de 20 mètres laisse peu de chances survie aux victimes, en précisant que ceux qui s'en sortent conservent des souvent des séquelles de leur accident.

Les laveurs de vitres peuvent recourir à certaines mesures de sécurité lorsqu'ils travaillent sur des échafauds, explique M. Colati. Ils peuvent ainsi s'encorder pour éviter une chute. La situation est toutefois différente dans le cas d'une nacelle installée sur une grue. « Dans le cas de la grue, on est attaché au panier, poursuit-il. Si la grue renverse, vous allez suivre. Il n'y a rien à faire. »

Un laveur de vitres de 53 ans est mort et son fils de 19 ans a été grièvement blessé lorsqu'une grue s'est renversée vers 10 h 30 dimanche matin rue Saint-Denis, à Montréal. Transporté à l'hôpital dans un état critique, le jeune homme est maintenant hors de danger.

L'accident s'est produit en face du pavillon Paul-Gérin-Lajoie de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), près de l'intersection du boulevard René-Lévesque.

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