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« Panama Papers » : C'est au tour de Porochenko de se défendre

Le président ukrainien lui aussi éclaboussé par les « Panama Papers »

TOKYO — Au lendemain de la démission du premier ministre islandais, c'était au tour mercredi du président ukrainien de se défendre dans la foulée de la divulgation de documents qui ont étalé au grand jour les transactions réalisées par des gens riches et célèbres dans des paradis fiscaux à l'étranger avec l'aide d'un cabinet d'avocat panaméen.

Petro Porochenko a déclaré, lors d'une conférence de presse à Tokyo, que son cas est très différent de celui des autres dirigeants éclaboussés par les « Panama Papers », dont ceux des leaders de l'Islande et de la Russie, où des amis du président russe Vladimir Poutine sont pointés du doigt.

Le président ukrainien a expliqué qu'il a dû créer une société de portefeuille à l'étranger pour placer les avoirs de son entreprise de friandises dans un fonds fiduciaire sans droit de regard quand il a été élu en 2014.

M. Porochenko était au Japon pour rencontrer le premier ministre Shinzo Abe et des hommes d'affaires.

La fuite de documents fait craindre que de telles sociétés n'aient été mises sur pied à l'étranger pour échapper à l'impôt, mais M. Porochenko assure que cela n'est pas le cas. Il s'agissait plutôt, selon lui, de la seule manière pour placer ses avoirs dans un fonds fiduciaire sans droit de regard, par le biais de la banque d'affaires Rothschild.

M. Porochenko s'était engagé à vendre sa compagnie s'il était élu président, mais il affirme maintenant que personne ne veut acheter une entreprise dans un « pays en guerre ». Il a répété faire preuve d'une transparence absolue et se dit prêt à se soumettre à une enquête.

Le premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson a démissionné de son poste mardi, après la publication des « Panama Papers ». Différents médias avaient révélé que M. Gunnlaugsson et sa femme avaient créé une entreprise aux îles Vierges britanniques avec l'aide d'un cabinet d'avocats panaméen au centre du scandale sur les paradis fiscaux, Mossack Fonseca.

Ils auraient utilisé cette entreprise pour cacher des sommes d'argent importantes pendant que le pays traversait une crise financière.

Plusieurs personnalités bien connues ont été éclaboussées au cours des dernières heures, dont l'écrivain espagnol et lauréat du prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa, le ministre malte de l'Énergie et de la Santé, le champion de course automobile Nico Rosberg et la vedette indienne Amitabh Bachchan. Toutes nient avoir quoi que ce soit à se reprocher.

En France, le Front national menace de poursuivre tous les médias qui rapporteront que la leader Marine Le Pen ou son père Jean-Marie sont associés, de près ou de loin, à ce scandale.

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