Des manifestants ont interrompu le discours de l'ancien premier ministre du Québec Jean Charest lundi après-mdi à l'Université McGill.
L'allocution de M. Charest portait entre autres sur les moyens de rétablir la confiance du public à l'endroit des institutions publiques.
Le groupe d'individus a scandé «Charest, trou du cul, espèce de corrompu» pendant que l'ancien chef libéral essayait de s'adresser au public venu le voir.
Les manifestants l'on invectivé en plus de brandir des affiches dénonçant le Plan Nord ainsi que les oléoducs.
Visiblement embarrassé, Charest s'est retiré peu de temps après. «Ce que je vous propose... je vais arrêter, a-t-il dit avant d'aller s'asseoir dans la salle. S'ils ont quelque chose à dire, ils pourront le dire au micro. Quand ils auront dit ce qu'ils ont à dire, je reprendrai.»
À l'extérieur de la salle, Jean Charest a défendu deux de ses anciens ministres, Nathalie Normandeau et Sam Hamad, qui, pour des raisons différentes, font l'objet de controverses ces temps-ci.
L'ex-premier ministre a estimé que M. Hamad avait «posé un bon geste» en décidant de faire appel au Commissaire à l'éthique.
D'après des courriels internes de l'entreprise Premier Tech dévoilés par Radio-Canada, M. Hamad, qui s'est retiré volontairement de ses fonctions de président du Conseil du trésor, aurait transmis des informations stratégiques à l'ex-ministre libéral et organisateur politique Marc-Yvan Coté, qui occupait le poste de vice-président du conseil d'administration de l'entreprise.
Quant à l'ancienne vice-première ministre Normandeau, visée par une kyrielle d'accusations - dont complot, corruption, fraude envers le gouvernement - après avoir été arrêtée par l'Unité permanente anticorruption (l'UPAC) le mois dernier, M. Charest a réitéré sa confiance à l'égard de cette dernière.
«Je la connais très bien et depuis très longtemps, a-t-il dit en mêlée de presse. J'ai toujours eu confiance et j'ai toujours confiance en Mme Normandeau.»
C'était la première fois que M. Charest commentait la rafle de l'UPAC, au cours de laquelle M. Côté a aussi été appréhendé.
Même si les faits allégués se seraient déroulés alors que M. Charest était premier ministre, celui-ci n'a pas voulu dire si une part de responsabilité lui revenait.
«Il faut mettre les choses en perspective, a dit l'ancien premier ministre. Il y a un processus qui est engagé et on va laisser les gens faire ce qu'ils ont à faire. On verra les résultats.»
Avec La Presse Canadienne et Radio-Canada.ca