Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Cri du coeur d'une infirmière qui part à la retraite

Cri du coeur d'une infirmière qui part à la retraite
Radio-Canada.ca

Une infirmière de Trois-Rivières, qui vient de prendre sa retraite, se vide le cœur sur les réseaux sociaux et lance un appel à la solidarité.

Un texte de Claudie Simard

Renée Langlois, qui a travaillé comme infirmière technicienne pendant 35 ans, s'inquiète pour l'avenir de sa profession.

« Mon plus grand souhait, c'est que le gouvernement cesse ses coupes dans le système de santé, car il devient de plus en plus difficile de donner le meilleur de nous-mêmes », écrit-elle sur la page Facebook Spotted: ville de Trois-Rivières.

Dans un texte vibrant où elle évoque des moments privilégiés partagés avec des familles de la Mauricie, elle dénonce la détérioration des conditions de travail des infirmières au cours des dernières années.

« C'est triste de voir que le personnel œuvrant dans les hôpitaux (et ceci inclut toutes les catégories) a de moins en moins de temps à consacrer à ses patients et ceci dû au manque de personnel », ajoute-t-elle.

C'est sa passion qui lui a permis de continuer à exercer sa profession aussi longtemps. Son travail lui a fait vivre toute la gamme des émotions, à commencer par la joie des naissances, mais aussi la tristesse des décès.

Renée Langlois raconte la première fois qu'un nouveau-né est mort alors qu’elle était en service à la pouponnière. Ce jour-là, elle a compris toute l’importance du contact humain dans sa profession.

« C'est important pour les infirmières qui ont de l'expérience de transmettre aux plus jeunes, explique-t-elle. Moi quand j'ai commencé à la pouponnière, le premier décès que j'ai eu, je n'en ai pas eu souvent heureusement, mais le premier décès que j'ai eu, il y avait une infirmière très expérimentée qui était là. »

C'est parce qu'elle craint que les jeunes infirmières désertent la profession qu'elle a choisi de partager sa réflexion publiquement, pour tenter de leur donner la force de poursuivre leur carrière malgré les nombreuses difficultés, de ce qui est selon elle, le plus beau métier du monde.

De nombreux postes abolis au CIUSSS MCQ

Le Centre intégré universitaire de santé et des services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) compte 4782 infirmières à l'emploi.

En tout, 259 devaient partir à la retraite pendant l'année 2015-2016 qui se terminait le 31 mars dernier, et 352 nouvelles infirmières devaient être embauchées.

Une infirmière de Trois-Rivières, qui vient de prendre sa retraite, se vide le cœur sur les réseaux sociaux et lance un appel à la solidarité.

Il est trop tôt pour confirmer ces projections et pour déterminer combien de départs imprévus sont survenus.

Toutefois, la présidente du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes, infirmières auxiliaires du Coeur-du-Québec, Andrée Guillemette, dénombre plus de départs que d'embauches sur son territoire.

Elle affirme qu'à Trois-Rivières et Maskinongé, de nombreux postes ont été abolis ou n'ont simplement pas été comblés à la suite de départs ce qui occasionne un important problème de surcharge de travail pour celles qui restent.

Mme Guillemette cite en exemple l'urgence de Louiseville où le CIUSSS MCQ a annoncé qu'il abolira plusieurs postes à compter 1er mai.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.