Normandin «a un intérêt pour Ashton»
Alors que le fondateur de Chez Ashton a affirmé vendredi qu’il ne fermerait pas la porte à un acheteur potentiel, la chaine de restaurants Normandin a fait part de son intérêt à acquérir la bannière connue pour sa fameuse poutine.
«Oui, on a un intérêt pour Ashton, comme pour toute autre chaine, a indiqué au Journal le vice-président marketing et ventes chez Normandin, Jean Julien. On est intéressés à croître, et il y a deux façons : ou bien par l’ouverture de nos restaurants, ou par des acquisitions.»
M. Julien a été appelé à se prononcer sur l’intérêt de Normandin pour la chaîne Ashton après que le fondateur de cette dernière, Ashton Leblond, eut mentionné au FM 93 qu’il serait à l’écoute si un acheteur potentiel sérieux se manifestait.
«Ça fait 47 ans que je suis dans la patate, mes deux filles sont à Montréal et elles ne sont pas intéressées à reprendre la business», a-t-il d’abord confié au journaliste Mathieu Boivin.
Une offre il y a 3 ans
Ce dernier lui a posé la question après avoir obtenu une information selon laquelle le groupe montréalais MTY (Extrême Pita, Thaï Express, La crémière, Sushi Shop, Valentine, Van Houtte, Vieux-Duluth, etc.) était prêt à signer un chèque de 55 millions $ pour mettre la main sur la chaîne.
M. Leblond n’a pas confirmé ce montant, mais a admis que le groupe MTY l’avait approché il y a trois ans, ainsi qu’avec un autre groupe montréalais. «Les choses n’ont pas été jusqu’à l’ouverture des livres parce que je n’étais pas intéressé à vendre à ce moment-là», a-t-il précisé.
Le fondateur d’Ashton a par ailleurs souligné ne pas chercher d’acheteurs activement. «Je ne veux pas être trop sollicité et je ne veux pas insécuriser mes employés, a-t-il affirmé à la station de radio. Mais si un acheteur se présentait maintenant, c’est sûr que je le prendrais plus au sérieux qu’il y a quelques années.»
Les propos de M. Leblond ont suscité de nombreuses réactions, au lendemain de l’annonce de la vente de la chaine québécoise St-Hubert à un groupe ontarien.
D’ailleurs, l’administration de Chez Ashton a publié un communiqué en après-midi pour indiquer qu’«aucun projet de vente concernant leurs établissements n’est prévu dans un avenir rapproché».
Une approche?
Normandin, qui n’a pas caché son intérêt vendredi, pourrait-elle entreprendre des démarches en ce sens?
«Il y aura assurément des discussions, a répondu M. Julien de Normandin au Journal. Il n’y a pas de temps arrêté, mais c’est sûr qu’il y a une ouverture à discuter et à regarder comment on pourrait trouver un terrain d’entente», a-t-il ajouté prudemment.