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Dany Villanueva arrêté dans une opération antidrogue à Montréal-Nord

Dany Villanueva arrêté dans une opération antidrogue
PC

Dany Villanueva, connu depuis les événements qui ont conduit à la mort de son frère Fredy en 2008, a été accusé de trafic de stupéfiants et de complot vendredi au palais de justice de Montréal. Il reviendra en cour lundi.

Le jeune homme fait partie d'un groupe de 15 suspects arrêtés dans le cadre d'une opération visant le démantèlement d'un réseau de trafiquants de drogue lié aux gangs de rue. Cinq d'entre eux ont été relâchés.

Trois chefs d'accusation ont été déposés contre Dany Villanueva : possession de marijuana dans un but de trafic, trafic de substances et complot pour trafic de marijuana.

Il a été arrêté à Repentigny, alors que les neuf autres suspects l'ont été au cours d'une opération policière menée par le Groupe d'intervention tactique du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) vers 16 h jeudi, à Montréal-Nord.

L'opération, qui s'est déroulée dans une résidence de la rue Arthur-Chevrier a pris une tournure dramatique lorsque l'un des suspects a été grièvement blessé. L'individu aurait reçu un projectile de plastique au moment où il tentait de s'enfuir. Transporté à l'hôpital, le suspect se trouve dans un état critique et sa vie est menacée.

La Sûreté du Québec (SQ) enquête sur le déroulement de l'opération.

« Un homme a été blessé par ce qui semble être une arme intermédiaire, donc, on enquête pour déterminer les circonstances, a déclaré la porte-parole de la SQ, Marie-Josée Ouellet. Depuis hier soir, on a rencontré les intervenants policiers, les témoins, et on a analysé la scène au courant de la nuit. »

Les suspects arrêtés au cours de l'opération comparaîtront au palais de justice de Montréal au cours de la journée.

Expulsion évitée

Menacé d'expulsion après avoir été condamné à 11 mois de prison pour vol qualifié en 2006, Dany Villanueva a évité l'extradition vers son pays d'origine, le Honduras, en février dernier.

Le ministre de l'Immigration, John McCallum, a estimé que le risque auquel Villanueva s'exposait en rentrant dans son pays d'origine était plus important que le niveau de dangerosité qu'il constituait pour la société canadienne. Il lui a donc permis de rester au Canada.

L'avocat de M. Villanueva pour ses litiges en matière d'immigration Stéphane Handfield rappelle que son client bénéficie de la présomption d'innocence. « On parle d'accusations, non pas de condamnations », précise M. Handfield en entrevue à ICI RDI. « Maintenant, si M. Villanueva devait être reconnu coupable à la suite de ces accusations, il appartiendra au ministre de l'Immigration de réévaluer ou non la décision qu'il a rendue en février dernier. »

La suspension de l'exécution de l'ordonnance d'expulsion de M. Villanueva n'est assortie d'aucune condition « sinon celle de respecter la loi, comme c'est le cas pour tous les citoyens canadiens », souligne son avocat.

Une éventuelle condamnation n'entraînerait pas non plus son expulsion automatique vers le Honduras, selon M. Handfield. Le ministre de l'Immigration pourrait toutefois réévaluer sa décision, mais une nouvelle menace d'expulsion pourrait également être contestée par son client devant la Cour fédérale.

Retour du l'histoire de Freddy Villanueva

Dany Villanueva s'était fait connaître en 2008 lorsque son frère Freddy, 18 ans, a été tué au cours d'une intervention policière dans le parc Henri-Bourassa à Montréal-Nord. Le 9 août 2008, des agents du SPVM ont tenté d'arrêter Dany Villanueva, qui jouait aux dés dans le parc, lorsque trois jeunes, dont faisait partie Freddy Villanueva, se sont interposés.

Un policier a tiré sur le groupe, tuant Freddy Villanueva et blessant les deux autres. La mort du jeune Freddy a provoqué des émeutes dans l'arrondissement de Montréal-Nord et la tenue d'une enquête publique.

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