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Non aux repas à 10 000$ avec la première ministre, demande un groupe

Non aux repas à 10 000$ avec la première ministre
Chad Hipolito/CP

Les commissaires à l'éthique et au conflit d'intérêts doivent sévir contre les événements de financement qui donne un accès privilégié aux riches donateurs à la première ministre, soutient le groupe Democracy Watch.

Il fait cette déclaration après la parution plus tôt cette semaine d'un article du Globe and Mail qui a révélé que 10 personnes ont payé 10 000 $ pour un souper avec la première ministre de la Colombie-Britannique lors d'un récent événement de financement du Parti libéral provincial. La rencontre a eu lieu à la maison de la chancelière de l'Université Simon Fraser, Anne Giardini.

Le cofondateur de Democracy Watch, Duff Conacher, affirme que cette pratique n'est pas permise selon les règles en place relatives aux conflits d'intérêts. « Les gros dons faits lors d'événements de financement privé, où le politicien se vend essentiellement, sont une violation claire des lois de conflits d'intérêts qui empêchent les politiciens d'accepter des cadeaux liés à leur poste », lance-t-il.

Si les commissaires à l'éthique du Canada ne font pas en sorte que ce financement contraire à l'éthique est illégal, ils n'ignorent pas seulement les lois. Ils approuvent les relations corrompues entre les donateurs et les politiciens.

- Duff Conacher, Democracy Watch

Il demande que les commissaires à l'éthique de partout au pays interdisent cette pratique. Le groupe estime que la seule province qui empêche de manière efficace ces événements est le Québec, car ses lois interdisent les dons de compagnies ou de syndicats dépassant 100 $. « Au niveau fédéral et dans toutes les provinces et territoires [...] le manque de restriction sur les dons ou les limites élevées, permet aux politiciens de se vendre lors d'événements exclusifs », poursuit-il.

Des changements proposés en C.-B.

En réponse aux critiques, la première ministre Christy Clark dit qu'elle demandera au directeur général des élections de permettre des mises à jour en temps réel au sujet des donateurs aux partis, plutôt que des mises à jour annuelles qui ont cours en ce moment.

« C'est quelque chose que nous n'avons jamais fait en Colombie-Britannique. Ça aiderait à rendre le processus plus transparent et je pense que ça ajouterait beaucoup au sentiment de confiance que les partis en font assez », a déclaré Christy Clark jeudi.

Le chef du Nouveau Parti démocrate John Horgan dit de son côté qu'il faut limiter le montant des dons permis. Il entend proposer un projet de loi en ce sens la semaine prochaine.

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